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Bureau Exécutif du FN : quel sort pour Jean-Marie Le Pen ? Photo © AFP
Coulisses. Le bureau exécutif du Front national se réunit ce lundi matin pour juger du sort de son président d’honneur, Jean-Marie Le Pen.
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>> Le président d’honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, refuse de se rendre au bureau exécutif de son parti qui doit statuer sur son sort. Le bureau exécutif aura lieu à 17 heures au siège du Front National, à Nanterre.
Une première depuis 1998
La dernière fois que le bureau exécutif du Front national s’était réuni, sept mégrétistes accusés de scission avait été exclu en 1998. Dix-sept ans plus tard et après les propos chocs tenu par Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz ainsi que son entretien dans le journal d’extrême droite Rivarol, le bureau se réunit à nouveau pour décider du sort de son actuel président d’honneur. Selon sa fille et présidente du FN, «Jean-Marie Le Pen ne doit plus pouvoir s’exprimer au nom du Front National, ses propos sont contraires à la ligne fixée (…) Il ne faut pas que ses propos engagent le mouvement».
Le bureau exécutif du Front national est composé de la présidente, des vices présidents, du secrétaire général, du trésorier et du délégué général, soit une majorité de marinistes. La fille de Jean-Marie Le Pen aura donc très certainement un rôle majeur dans cette décision, puisque c’est à elle que reviendra le dernier mot.
Que risque-t-il vraiment ?
Même si les statuts précisent qu’en «cas de faute grave, le bureau du conseil d’administration peut, sur proposition de son président et à la majorité, suspendre provisoirement ou exclure un de ses membres», il est peu probable que Jean-Marie Le Pen soit exclu du Front national. En effet, le président d’honneur frontiste conserve une forte popularité au sein de son parti. Mais selon un soutien de la présidente du parti, sa fille veut marquer le coup : «L’exclusion n’est pas à l’ordre du jour mais Marine va marquer le coup».
Alors quelles sont les options qui s’offrent au bureau ? Marine Le Pen pourrait envisager dans un premier temps de lui retirer le statut de président d’honneur. Seulement, cette démarche est juridiquement compliquée : cette possibilité n’étant pas actée dans les statuts du parti, il faudrait convoquer un congrès extraordinaire pour y remédier.
Cependant, le règlement inclue certaines sanctions qui peuvent être prises, allant de «l’avertissement» au «blâme». Plus grave, «l’interdiction d’exercer une activité politique», la «suspension temporaire ne pouvant excéder deux ans» et enfin «l’exclusion».
Les statuts prévoient également que : «Les décisions du conseil d’administration, du Bureau ou du Président en matière disciplinaire sont sans appel et, de convention expresse, ne peuvent donner lieu à aucune action judiciaire».