Les écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy et de son avocat sont valides. La Cour d’appel de Paris a confirmé cd jeudi la validité de ces écoutes, ont annoncé les avocats de l’ancien président de la République.

Le président de l’UMP pourrait être poursuivi en correctionnelle pour corruption, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel.

Rétroactes

Sur la base d’écoutes d’un téléphone d’emprunt, enregistré au nom de Paul Bismuth, le président de l’UMP est soupçonné d’avoir, en 2014 avant de revenir sur la scène politique, sollicité le haut magistrat Gilbert Azibert par l’intermédiaire de son avocat Thierry Herzog « pour tenter d’influer sur une décision » de la Cour de Cassation le concernant dans l’affaire Bettencourt. « Ou, à tout le moins, pour tenter d’obtenir des informations confidentielles », poursuit une source proche de l’enquête.

En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d’intervenir pour que le magistrat obtienne un poste de prestige à Monaco. Au final, l’ex-président n’a pas obtenu gain de cause dans l’affaire Bettencourt (même s’il a depuis été blanchi) et Gilbert Azibert n’a pas été promu.

Pourvoi en cassation

Aussitôt la décision annoncée, l’avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé le pouvoir en cassation de son client.

« Contrairement à ce que nous pouvions légitimement espérer, la cour n’a pas fait droit à l’essentiel de nos moyens de nullité, à une seule exception », a déclaré l’un de ses avocats, Paul-Albert Iweins.

En attendant, l’enquête, gelée depuis l’automne, va reprendre avec le risque persistant d’un renvoi en correctionnelle pour celui qui apparaît désireux d’obtenir une revanche sur François Hollande lors des prochaines élections présidentielles en 2017.