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Plus de 50.000 personnes avec formation supérieure sont actuellement au chômage, en forte augmentation depuis 2008. Une croissance importante des coûts sociaux en résulte.
Depuis 2008, le nombre des chômeurs avec formation supérieure enregistrée à la caisse de chômage a plus que doublé. Leur quote-part a passé de 12% à 20%, selon une étude diffués lundi mation par MC-T. Au premier trimestre 2015 le nombre de chômeurs avec formation supérieure ayant droit aux indemnités de chômage a atteint le chiffre record de 28.881, tenant compte de l’effet saisonnier. A ce chiffre, il convient d’ajouter les personnes en fin de droits. Depuis 2011, 180’000 personnes ont été mis en fin de droits. 27.000 d’entre eux disposent d’une formation supérieure. «L’économie Suisse se porte bien et nous avons un grand potentiel de personnes bien formées, qui peuvent et qui veulent travailler», relève Tino Senoner, CEO de MC-T et délégué de la Fondation Suisse pour l’Emploi et la Formation FSEF, dans un communiqué. «L’augmentation effective du chômage est pour une grande part auto-fabriqué».
Les besoins en personnes avec formation supérieure est en croissance continue. Si l’entreprise ne trouve pas le candidat adéquat, elle va le recruter à l’étranger. «Le manque de spécialistes pourraient être couvert primairement par les surcapacités. Pour cette raison, nous devons aider les entreprises et les personnes en recherche d’emploi à se trouver», précise Tino Senoner. «Le problème de fond reste, que la formation de base et la formation continue ne sont pas suffisamment orientée sur les besoins du marché».
L’offensive de qualification demandée par la politique, permettrait d’identifier les qualifications qui sont en surcapacités en Suisse. Jusqu’à présent, la Confédération ne connait pas les qualifications selon les branches d’activités et les régions dont la Suisse dispose en suffisance, voire en surcapacité, relève-t-il encore. «Nous avons lancé le programme Prêt pour le marché du travail avec l’association Swiss Engineering STV UTS ATS. L’association soutient ses membres, afin qu’ils évaluent régulièrement leur attractivité sur le marché du travail pour qu’ils puissent postuler à tout moment et avec succès pour un poste souhaité».
Une réintégration plus rapide des chômeurs avec un haut niveau de formation sur les 145.000 chômeurs officiels (selon les statistiques du SECO) aurait déjà un effet important sur les coûts sociaux. L’offensive de qualification permettrait de freiner l’augmentation constante des coûts sociaux pour l’état et permettrait à des nombreuses personnes qualifiées un retour à la vie professionnelle.