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L’armée marocaine informe avoir perdu, dimanche 10 mai, un avion de combat F-16 participant à l’opération « Tempête décisive » de la coalition arabe au Yémen contre la rébellion chiite houthiste, à qui Téhéran est accusé d’apporter un soutien logistique et militaire.
Le pilote d’un chasseur appartenant à la même escadrille n’a pas pu voir si son camarade avait pu s’éjecter de l’appareil, qui a été touché en fin d’après-midi, rapportent les forces armées royales marocaines dans un communiqué repris par l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP).
Le Maroc a déployé six F-16 aux Emirats arabes unis. La coalition arabe a annoncé le 21 avril la fin de la phase intensive de son opération « Tempête décisive », lancée le 26 mars, mais les raids restent quotidiens sur les positions des rebelles.
Négociations pour un cessez-le-feu
La perspective d’un cessez-le-feu prenait corps dimanche au Yémen à la suite des réactions plutôt positives des rebelles houthistes et de leurs alliés à une offre de trêve de l’Arabie saoudite destinée à faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire, vitale pour les civils. La situation devient en effet de plus en plus alarmante dans le pays, notamment à Saada, fief des rebelles chiites, où la coalition menée par Riyad multiplie les raids aériens.
Des affrontements ont toutefois eu lieu lundi dans des zones à la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite. Les houthistes ont annoncé avoir tiré des roquettes et des obus de mortier sur les villes saoudiennes de Jizan et Najran, en riposte à des tirs sur les provinces de Saada et de Hajja.
Des chasseurs de l’aviation saoudienne ont également frappé des positions tenues par les miliciens chiites à Taëz, dans le centre du Yémen, et dans la province pétrolière de Marib, à l’est de Sanaa, la capitale.
Quelque 70 000 personnes, dont 28 000 enfants, fuient actuellement la région de Saada, selon un communiqué de 17 organisations humanitaires, qui appellent à un cessez-le-feu immédiat et durable. Plus de 1 400 personnes, dont de nombreux civils, ont été déjà tuées dans le conflit, et au moins ont été 300 000 déplacées, selon l’Organisation des Nations unies.