Cette position de réserve est l’un des deux comptes auprès du FMI dont dispose chacun des 188 pays membres de l’institution, l’autre étant celui où est placée sa quote-part finançant le Fonds.
Un responsable grec a dit à Reuters que la Grèce, en mal de liquidités, avait prélevé environ 650 millions d’euros sur cette position de réserve afin d’honorer le remboursement de créance au FMI qui arrivait à échéance ce mardi.
« Nous avons eu recours à l’argent de notre position de réserve au Fonds », a dit ce responsable ayant requis l’anonymat. « Le gouvernement a aussi utilisé environ 100 millions de ses réserves de liquidités. »
Un deuxième responsable a dit que cette position de réserve devait être reconstituée en « plusieurs semaines ».
Considéré comme une échéance à haut risque pour Athènes, ce remboursement de 750 millions d’euros au FMI a éloigné dans l’immédiat les craintes d’un défaut imminent de la Grèce sur sa dette.
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a néanmoins déclaré lundi que la Grèce avait un besoin « terriblement urgent » de liquidités. Il a ajouté que son pays avait besoin de parvenir à un accord d’ici deux semaines avec ses partenaires de la zone euro pour obtenir une nouvelle aide financière.
En raison de nouvelles dispositions législatives, l’Etat grec a pu collecter 600 millions d’euros auprès des collectivités territoriales et d’autres organismes publics pour maintenir provisoirement ses finances à flot, a dit le porte-parole du gouvernement mardi.
(Lefteris Papadimas et George Georgiopoulos; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)