Camarade de route de « Charlie Hebdo », Caroline Fourest défend le droit au blasphème autant que la mémoire de ses amis. Et réfute toute accusation « d’islamophobie ».
Dans son dernier livre, Eloge du blasphème (Grasset), Caroline Fourest répond aux critiques de tous ceux qui ont dit « Je suis Charlie mais… ».
Elle nous reçoit chez elle à Paris. L’occasion de livrer le fond de sa pensée après le tumulte de son « excommunication » par Laurent Ruquier à la suite d’un clash avec Aymeric Caron dans l’émission « On n’est pas couché » diffusée sur France 2.
Pour quoi le débat sur ce livre n’a pas pu avoir lieu dans l’émission ? « Le sujet est trop grave », répond Carolline Fourest. « Il nous oblige à avoir des débats d’idées à un niveau trop précis pour ce que sont devenues certaines émissions sur les chaînes publiques. On a transformé les plateaux en arènes, en jeux du cirque, en tribunaux de l’anecdotique, de l’absurde, de l’ego ».
Elle estime avoir été victime d’une certaine « folie » et livrée en pâture à une « méchanceté gratuite ».
« Le paradoxe, c’est que les grands professionnels de la manipulation que sont les prédicateurs intégristes charmeurs ou les xénophobes qui ont un certain talent pour se faire passer pour républicains, eux, s’en sortent très bien dans ce système », conclut l’auteur.
Au-delà de son avis sur la télévision d’aujourd’hui, Caroline Fourest défend le droit au blasphème et donne son point de vue sur le FN.
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