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Plusieurs organisations et élus de gauche ont obtenu de la justice, vendredi 15 mai, qu’elle examine en urgence la légalité de l’utilisation du nom « Les Républicains » pour remplacer l’UMP.
Saisie, notamment, par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains et le Mouvement républicain et citoyen (MRC), la justice se penchera vendredi 22 mai sur la licéité du choix d’un tel nom.
Les fondements du recours
Avec ce nom, « ce parti politique cherche à s’approprier de manière exclusive la dénomination de républicains en France aux fins de pouvoir l’opposer de manière déloyale et manifestement illicite aux autres partis politiques ou aux autres Français qui ne seraient pas membres de ce parti », dénoncent les requérants dans un communiqué. Et de poursuivre : « Il est impossible de privatiser l’idéal républicain ».
Une violation de la propriété intellectuelle ?
Les plaignants considèrent par ailleurs que l’utilisation d’une telle appellation constitue « un trouble manifestement illicite ». L’un de leurs avocats, Me Christophe Lèguevaques, dénonce une « violation de la Constitution et de la convention de Paris de 1883 » sur la protection de la propriété industrielle, qui régule notamment l’utilisation des marques et brevets.
Des adhérents divisés
Les juges, qui examineront ce contentieux en urgence, devraient rendre leur décision dans la foulée. Le changement de nom souhaité par Nicolas Sarkozy doit en effet être proposé au vote des militants de l’UMP les 28 et 29 mai prochains, juste avant le congrès de refondation prévu le 30 mai. L’issue du scrutin reste incertaine : 56 % des sympathisants de l’UMP disaient préférer conserver l’ancien nom, selon un sondage Odoxa pour i-Télé datant du 17 avril.
Un choix symbolique
Lors de la campagne pour la présidence du parti à l’automne 2014, Nicolas Sarkozy avait fait savoir qu’il changerait le nom de son parti. Notamment du fait du grand nombre d’affaires l’ayant terni ces derniers mois. Par ce changement sémantique, il souhaite par ailleurs acter la fin des courants qui jusqu’ici pouvaient exister au sein de l’UMP.