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L’utérus peut être loué, mais surtout pas le vagin ! Plus un organe est enfoui chez une femme, moins il a de droits !
Christian de Moliner ,Professeur agrégé et écrivain

On peut définir l’esclavage comme le fait de s’approprier un être humain et de lui accorder une valeur marchande. On a le droit, alors, de le vendre par convention dûment signée entre deux parties.

En Angleterre, deux hommes avaient passé contrat avec une jeune femme. Elle portait contre rémunération leur « enfant » (je mets des guillemets car je ne suis pas convaincu par ce terme, loin de là !). À la naissance, elle se rétracte. Elle veut garder le bébé. La justice anglaise saisie par les deux « papas » lui ordonne d’honorer son contrat. La perfide Albion vient, en conséquence, de légaliser la vente d’être humain, et donc l’esclavage ! Jusqu’à présent, le plus grand flou juridique régnait outre-Manche sur la GPA. Désormais, tout est clair ! Vu les dernières décisions des tribunaux français, tout couple hexagonal de sexe différent ou de même sexe pourra désormais passer commande ! Il lui suffira de franchir le Channel !

Mais pourquoi s’arrêter à la période qui précède l’accouchement ? Soyons logique. Interdire de monnayer un enfant déjà né est discriminatoire ! Les avantages de vendre le « produit » sorti de l’utérus sont évidents. Les acquéreurs (je veux dire les « parents ») pourront voir si le « modèle » leur convient ou pas, si la couleur est bien ce qu’ils attendaient (cf. les deux dames qui font un procès car leur fille, issue de la PMA, a la peau trop noire !).

En France, les mêmes qui vont applaudir la décision de la justice anglaise exigent de sanctionner les clients des prostituées. L’utérus peut être loué, mais surtout pas le vagin ! Plus un organe est enfoui chez une femme, moins il a de droits !

Louer un vagin peut poser problème, surtout si cela enrichit un ignoble réseau de proxénète. Mais que dire de l’utérus ? Personne ne pense aux enfants qui sont le fruit de ce trafic ! Une avocate demande un million d’euros parce que, son père adoptif étant stérile, sa mère a eu recours à un don de sperme anonyme. Elle est perturbée, paraît-il, par une angoisse existentielle sur ses origines. Je vous laisse imaginer ce que va penser, plus tard, le bébé devenu grand dont la vente vient d’être légalisée !

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