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Mis en examen en octobre pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption », le député UMP des Hauts-de-Seine et maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, n'est plus protégé par son immunité parlementaire.

L’avocat Arnaud Claude, associé depuis 1987 de l’ancien président Nicolas Sarkozy, est soupçonné d’avoir mis en œuvre l’évasion fiscale du maire de Levallois-Perret et député UMP des Hauts-de-Seine, Patrick Balkany. Les éléments sont qualifiés d’« accablants » par le quotidien Libération qui a pu consulter des éléments du dossier instruit par les juges du pôle financier Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon.

« L’enquête a révélé l’existence d’un virement de 200 000 dollars, envoyé depuis une société-écran suisse sur un compte à Singapour. Sur le bordereau de virement est indiqué à la main : “Partie des honoraires de Me Claude” », rapporte le journal.

Patrick Balkany n’a plus son immunité parlementaire

L’avocat, âgé de 61 ans, a été mis en examen en décembre 2014 pour « blanchiment de fraude fiscale ». Il lui est reproché d’avoir facilité l’acquisition d’une luxueuse villa à Marrakech, au Maroc, à l’homme de confiance de Patrick Balkany, Jean-Pierre Aubry, et dont le couple Balkany aurait été le principal utilisateur. L’avocat est soupçonné d’avoir dissimulé au moins 5 millions d’euros au fisc français grâce à un montage de trusts et de sociétés-écrans, ce dont il se défend.

Outre le transfert correspondant aux « honoraires » de Me Claude, un autre virement est dans la ligne de mire des enquêteurs, signale Libération. Daté du 21 juillet 2009, il porte sur une instruction de paiement de 250 000 dollars avec cette mention inédite : « Commission rétroactive »… L’affaire Balkany n’a pas fini de livrer ses mystères.

Mis en examen en octobre pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption », Patrick Balkany n’est plus protégé par son immunité parlementaire. Celle-ci avait été levée à l’unanimité, le 18 mars, par le bureau de l’Assemblée nationale, sur la demande des juges instructeurs. En mai, c’est sa femme, Isabelle, qui avait été mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale ».

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