J’écoutais le 22 mai au matin un journaliste de France Inter éructer : ce n’était que des Occidentaux, vraisemblablement des colonialistes non repentis, qui pleuraient sur Palmyre, conquis par Daech. Les authentiques droits-de-l’hommistes, eux, se réjouissaient avec les islamistes : la prison où Bachar el Assad enfermait ses opposants était enfin fermée. Comme on le sait, les membres de Daech, fort du soutien de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie, respectent scrupuleusement les droits de l’homme et le droit de la guerre. S’ils font griller un pilote jordanien, s’ils égorgent quelques chrétiens coptes, s’ils crucifient certains opposants, c’est simplement pour communiquer, pour attirer l’attention sur leur combat.
Notre gouvernement, aux ordres de Bernard-Henry Lévy, continuera de tout faire pour contrer Poutine, l’Iran, Bachar el Assad. TOfficier, général de corps d’arméeout ira forcément mieux quand Bachar el Assad sera parti, avec nos illusions et le souvenir de Palmyre.
Nous avons à la tête de la France des gens qui préfèrent avoir tort avec Bernard-Henry Lévy que raison avec Raymond Aron : il écrivit dans Paix et guerre entre les nations « Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable ».

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