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Ces derniers jours ont été chargés concernant les grands débats de société. L’Irlande a voté pour le mariage pour tous par référendum, un tribunal a exigé l’inscription à l’état-civil d’enfants nés par GPA et une femme allemande de 65 ans a donné naissance à des quadruplés.

Une belle victoire de la démocratie

Le résultat est spectaculaire pour un pays qui n’a décriminalisé l’homosexualité qu’en 1993. Pour la presse locale « les analystes politiques qui couvrent les référendums en Irlande depuis des décennies s’accordent pour dire que la victoire écrasante du ‘oui’ marque un important tournant générationnel par rapport aux années 1980, lorsque les électeurs soutenaient toujours fermement les traditions catholiques et votaient en grand nombre contre l’avortement et le divorce ». Et ceci, alors que l’avortement est toujours interdit, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Mais cela n’a pas empêché 62% des Irlandais de voter pour autoriser le mariage de 2 personnes de même sexe.

Ce choix représente une double victoire. D’abord, on peut considérer qu’il est positif de demander au peuple de se prononcer sur cette question de société. Quand on se souvient de la manière dont le débat s’est passé en France, on ne peut s’empêcher de se dire qu’il aurait été plus sain d’organiser un référendum, ce qui aurait sans doute calmer des esprits un peu trop échauffés par la longueur du débat ou le choix d’y adjoindre la question de l’adoption. S’en remettre au peuple aurait sans doute poussé les croisés de chaque camp à se retenir pour ne pas perdre ceux qui hésitaient. Et puis, je continue à penser que cette extension du droit du mariage est le contraire bienvenu du communautarisme.

Des excès du laisser-faire absolu

Mais, parallèlement, l’actualité charrie également des nouvelles qui illustrent toutes les dérives du laisser-faire et du laisser-passer sur les questions de société. Le tribunal de Nantes a exigé l’inscription à l’état-civil de trois enfants nés par GPA. Najat Vallaud Belkacem a eu le culot de soutenir que cela « n’est en aucun cas une reconnaissance de la GPA ». Quel culot de prétendre protéger les enfants alors qu’ils sont pris en otages par des parents ne respectant pas la loi sciemment. C’est aussi le cache-sexe de la reconnaissance de la GPA, quand elle n’est pas réalisée en France, contrairement à ce qu’avait promis Manuel Valls. Enfin, il ne devrait pas revenir à un tribunal d’imposer un tel choix.

Autre nouvelle effarante de la semaine dernière : une femme Allemande de 65 ans déjà mère de 13 enfants, a mis au monde des quadruplés, dix ans après sa dernière grossesse. Les quatre grands prématurés, nés à 26 semaines, qui sont en couveuse et pèsent moins d’un kilo, auraient de « bonnes chances de survie »… Elle a procédé à des inséminations artificielles en Ukraine, aucun médecin local ne souhaitant l’aider dans sa quête effarante. Cette femme n’a pas été arrêtée par les risques de cette grossesse pour elle (et sa fille de 9 ans), comme ceux pour ces bébés. Les quadruplés auront donc une mère de 75 ans quand ils auront dix ans. A force de laisser-faire, on finit par faire n’importe quoi…

Les cas de la décision du tribunal de Nantes sur la GPA et de l’insémination artificielle d’une sexagénaire montrent bien que l’abolition des frontières permet de passer outre les lois de son pays. La société doit donc se poser la question de leur traitement. Car laisser-faire revient de facto à accepter.

 

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