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CGT, FO, Grève le 11 juin, réforme du collège, Snep, SNES-FSU, Sud
L’intersyndicale Snes-FSU, Snep, FO, CGT et Sud, hostile à la réforme du collège, appelle à une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 11 juin.
La grogne ne faiblit pas contre la réforme du collège. L’intersyndicale Snes-FSU, Snep, FO, CGT et Sud ont annoncé ce jeudi matin qu’elle appelait à une nouvelle grève et d’actions le jeudi 11 juin. Constatant, selon leur communiqué , « l’enfermement du ministère dans son maintien de la réforme du collège et son refus d’entendre les demandes des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation du second degré », ces syndicats demandent également d’« amplifier l’action », et de « signer et faire signer massivement la pétition Un autre collège 2016 » .
[Communiqué] L’intersyndicale #College2016 appelle à amplifier l’action. Grève le 11 juin. http://www.snes.edu/Intersyndicale-college.html …
A noter que le Snalc, syndicat classé à droite même s’il s’en défend, ne s’est pas joint à cet appel. « L’intersyndicale avait appelé à mettre en débat une nouvelle journée de grève » le 4 juin et « nous attendons le retour de ces réunions pour nous prononcer. On a des retours très contradictoires sur une nouvelle journée de grève », a expliqué à l’AFP Jean-Rémi Girard, secrétaire national à la pédagogie du Snalc.
Le 4 juin, l’intersyndicale a en effet d’ores et déjà prévu une « journée nationale des collèges » . Au programme des assemblées générales, des heures d’information et des débats avec les parents d’élèves.
Une première journée de mobilisation des enseignants contre la réforme du collège avait été, le 19 mai, en demi-teinte . Selon le ministère de l’Education nationale, le taux de grévistes avait atteint 27,6 % dans les collèges publics. De leur côté, les syndicats avaient fait état d’un taux de participation bien plus élevé, supérieur à 50 %. Les cortèges d’enseignants dans une cinquantaine de villes avaient été très clairsemés. La préfecture de police n’avait dénombré que 3.500 manifestants à Paris. Dès le lendemain, le gouvernement avait publié au « Journal officiel » les textes qui concrétisent cette réforme prévue pour la rentrée 2016, une décision qualifiée de « passage en force » par ses opposants.
Des enseignants contestent la suppression des options latin-grec, remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire, et celle de la plupart des classes bilangues (deux langues dès la sixième) qui inquiète les professeurs d’allemand. A la place, la réforme propose une deuxième langue pour tous en cinquième.
Autres sujets d’inquiétude : le pouvoir des chefs d’établissement dans le cadre de l’autonomie accrue accordée aux établissements et un grignotage des horaires des matières classiques à causes de l’interdisciplinarité (croisement de disciplines dans un même cours).
