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Tony Blair quitte ses fonctions d’émissaire du Quartette au Proche-Orient. Son départ sera effectif le mois prochain. L’ancien Premier ministre britannique a été nommé à ce poste en 2007, mais son efficacité et sa crédibilité sont depuis quelques années déjà mises en doute.

Muriel Delcroix

Le départ prochain de Tony Blair avait déjà été anticipé au mois de mars par la presse britannique qui citait le mécontentement croissant de nombreux diplomates occidentaux. Des personnalités haut placées à Washington et à Bruxelles s’agaçaient notamment du manque d’efficacité de l’ancien Premier ministre, pointant ses mauvaises relations avec l’Autorité palestinienne et la part de plus en plus importante prise par ses intérêts commerciaux en tant qu’homme d’affaires.

Appuyé par l’ancien président américain George Bush, Tony Blair avait été nommé envoyé spécial en 2007, mais son soutien indéfectible en faveur de la guerre en Irak faisait de lui une figure controversée auprès de nombreux Palestiniens, mais aussi de diplomates pour qui il n’a aucune crédibilité dans cette partie du monde. Un handicap aggravé par son étiquette de conseiller aux revenus très lucratifs. Parmi les clients de Tony Blair ont figuré ces dernières années le Pérou, la Colombie, le Vietnam, le Koweït ou encore le Kazakhstan. Sa fortune personnelle est estimée à environ 80 millions d’euros et rares sont ceux qui se font du souci quant à son avenir. Au pire une poussée discrète vers la sortie de la part du Quartette sera pour Tony Blair une blessure d’orgueil.

Le Quartette pour le Proche-Orient, composé des Etats-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et de l’ONU, a été fondé en 2002 afin de jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien.

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