Étiquettes

,

 

Il y avait de l’agitation médiatique ce dimanche devant l’entrée principale des Hôpitaux universitaires de Genève. (Martial Trezzini/Keystone)

Il y avait de l’agitation médiatique ce dimanche devant l’entrée principale des Hôpitaux universitaires de Genève. (Martial Trezzini/Keystone)

Le chef de la diplomatie américaine a passé la nuit en observation aux Hôpitaux universitaires de Genève. Las, un accident peut même arriver aux tout grands cyclistes, comme l’est John Kerry

Il était normalement attendu dimanche soir à Madrid, puis en début de semaine à Paris. Tout est annulé. Le chef de la diplomatie américaine John Kerry, 71 ans, est maintenant attendu dès ce lundi dans son pays après s’être cassé le fémur de la jambe droite lors d’une chute à vélo dans les Alpes françaises et avoir dû passer la nuit à l’hôpital à Genève. L’accident de ce grand sportif – «comme n’importe quel cycliste en a fait l’expérience un jour», explique un témoin à La Presse canadienne – a notamment ému son homologue britannique:

.@JohnKerry sorry to hear of your accident. Hoping you make a speedy recovery and are back on the road soon.

M. Kerry, d’après son porte-parole, John Kirby, n’a «pas perdu connaissance». Un échange de politesses a suivi immédiatement après la chute en cet endroit connu pour avoir accueilli le Tour de France – lit-on dans le New York Times. Accompagné de quelques impertinences, tout de même, comme celles de @sumarumi, qui trouve décidément «ridicule» que le blessé retourne à Boston – «Croyez-vous vraiment que les médecins européens ne peuvent pas s’occuper d’une jambe cassée?» ironise-t-il:

@JohnKerry headed to Boston for treatment of broken leg. In good spirits, though disappointed, & grateful for local support/medical care.

@JohnKerry headed to Boston for treatment of broken leg. In good spirits, though disappointed, & grateful for local support/medical care.

.@statedeptspox Thanks for your grateful. Rapid and full recovery, Mr. @JohnKerry, « Bon rétablissement » ! pic.twitter.com/PGoozG3l5C

Voir l'image sur Twitter

Un autre responsable du Département d’Etat s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a confirmé que son ministre était «alerte» et «conscient», précise la Tribune de Genève. Mais il est désormais prévu qu’il rentre aux Etats-Unis à bord d’un avion médicalisé et qu’il aille se faire soigner à l’hôpital général du Massachusetts, oùœuvre un médecin qui l’a déjà opéré de la hanche.Le Dauphiné libéré, qui était évidemment en première ligne pour couvrir l’accident, apporte les éléments d’explication suivants: «Aucun autre véhicule n’aurait été impliqué dans l’accident. Le secrétaire d’Etat américain, qui serait tombé dans un virage, a immédiatement été pris en charge par le dispositif de sécurité sapeur-pompier présent sur place en prévention.»

Prévenu de l’accident, le ministre français des Affaires étrangères a pu avoir la victime «au téléphone pour prendre de ses nouvelles et le réconforter». «Aucune précision n’a été donnée quant aux circonstances et à la localisation exactes de l’accident», mais il faut savoir que «l’état de la route du col de la Colombière était jugé mauvaise, en raison de la présence de gravillons, notamment à la sortie du Reposoir»:

Juste avant les funestes événements qui ont finalement eu lieu «avant la partie gravillonnée et les premiers lacets», M. Kerry et son homologue iranien, M. Zarif, avaient mené samedi à Genève de nouvelles tractations «intenses», sans parvenir à aplanir des divergences qui demeurent, à un mois de la date butoir pour sceller un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran. Alors «on ne sait pas si cet accident aura des conséquences sur un dossier dans lequel John Kerry est très impliqué», indique Radio France internationale. «Ce n’est pas clair», confirme le Washington Post.Ses relations «de confiance», dit-on, avec le diplomate iranien «sont un élément essentiel dans les progrès déjà réalisés» et «les deux hommes sont entourés de négociateurs chevronnés». De facto, rien ne dit d’ailleurs «que le secrétaire d’Etat ne pourra pas poursuivre cette mission», que le Wall Street Journal dit être entrée «dans un moment crucial», avec une jambe dans le plâtre. Les internautes du WSJ ne sont d’ailleurs pas tendres à ce propos:

Mais le quotidien de la finance commente aussi les événements dans un autre article, qui brosse le portrait du ministre en vrai sportif, «hors de la moyenne». «S’il courait dans sa catégorie d’âge, dit un témoin, il serait un des meilleurs cyclistes des Etats-Unis. Et d’énumérer les exploits et petites manies de cet «athlète incroyable».

http://www.letemps.ch