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Lors de la réunion de la coalition antidjihadiste, à Paris le 2 juin.

A l’issue d’une réunion ministérielle internationale à Paris, mardi 2 juin, la coalition antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis a apporté son soutien au plan militaire et politique de l’Irak pour reconquérir ses territoires. C’est un « bon plan, militairement et politiquement », pour reconquérir la province d’Al-Anbar, a déclaré le secrétaire d’Etat américain adjoint, Antony Blinken.

La « détermination est totale » dans la lutte contre l’organisation Etat islamique, « un combat de long terme », a renchéri le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Volonté de contrôler les milices chiites

Présent à la réunion, le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a soumis un plan de reconquête de la province sunnite d’Al-Anbar et de son chef-lieu, Ramadi, dont la chute aux mains de l’EI, le 17 mai, suivie de celle de Palmyre, en Syrie, le 20 mai, a créé une onde de choc au sein de la coalition, après une série de victoires sur le groupe djihadiste.

La stratégie de reconquête de M. Abadi donne la priorité à la mobilisation des tribus sunnites locales et au déploiement d’unités de police dotées d’un nouveau commandement. Bagdad assure vouloir imposer son contrôle sur les milices chiites qui assument l’essentiel des combats dans la contre-offensive lancée le 26 mai à Ramadi. Ces milices cultivent en effet leur indépendance voire, pour certaines, une inféodation à l’Iran, qui leur fournit armes et ­conseillers.

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