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  • Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, lors explications parlement grec 5 juin 2015. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, lors de ses explications devant le parlement grec le 5 juin 2015. – AFP

Pour le Premier ministre grec Alexis Tsipras, un échec des négociations signifierait « le début de la fin » pour la zone euro.

La Grèce a soumis une contre-proposition de réformes à l’Union Européenne (UE) et au Fonds Monétaire International (FMI) afin de trouver un accord permettant la reprise du financement du pays dont les caisses sont quasiment vides, a indiqué mardi à l’Agence France Presse (AFP) une source européenne. Les deux institutions, qui ont prêté plus de 240 milliards d’euros à l’Etat grec, négocient avec le gouvernement grec depuis une semaine sur la façon de rembourser cette dette. La crise de la dette grecque empoisonne notamment la vie des bourses mondiales .

Deux émissaires du Premier ministre grec Alexis Tsipras, dont le chef de file des négociations politiques Euclide Tsakalotos, se sont rendus lundi à Bruxelles pour évaluer « les marges » en vue d’un éventuel accord avec les créanciers. Ils se sont entretenus avec le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, selon une source proche des discussions. Athènes a soumis une « contre-proposition » qui vise à résoudre les derniers différends entre Athènes et ses créanciers internationaux sur des questions telles que les retraites ou la réforme de la TVA. Les institutions « sont en train de l’étudier », a indiqué cette source.

« Le début de la fin » de la zone euro

La Grèce, qui attend désespérément le versement de 7,2 milliards d’euros du FMI, de la Banque Centrale Européenne et de l’UE, en échange de réformes difficiles, a peu de temps pour négocier avant de n’avoir vraiment plus rien en caisse.

Jusqu’ici, le gouvernement de gauche radicale a présenté une offre d’accord de 47 pages comprenant de nombreuses concessions, sur le plan fiscal et budgétaire notamment, par rapport à ses engagements de campagne. Une offre qui n’a pas suffit à ses créanciers. Les discussions ont bloqué la semaine dernière à Bruxelles sur les modalités d’une nouvelle réforme des retraites et une hausse de la TVA sur l’électricité.

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a estimé dans un entretien avec le quotidien italien « Corriere della Sera » que la Grèce pourra parvenir à un accord avec ses créanciers internationaux s’ils renoncent à un certain nombre de demandes et notamment à une baisse des pensions de retraite. Néanmoins, en cas d’échec des négociations, il a prévenu qu’un échec de la Grèce signifierait un échec de l’Europe. « Ce serait le début de la fin », a-t-il affirmé.

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