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Dominique Reynié, Européiste, lourd passif idéologique, un parachutage

Pas facile pour Dominique Reynié d’être accepté par les militants de l’ex-UMP. Il arrive déjà avec un lourd passif idéologique. L’homme est perçu, à juste titre, comme étant interchangeable avec l’intégralité des membres du gouvernement. Européiste convaincu, diplômé de mondialisme, partisan de l’immigration massive, favorable à la gestation pour autrui, son curriculum vitae se passe de commentaires.
Au-delà de ces considérations idéologiques, qui ne concerneront que les militants sincères et quelques cadres encore animés par des convictions, Dominique Reynié déplait car il ne sait pas ménager ses troupes. Sa désignation comme tête de liste en Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées est prise pour ce qu’elle est : un parachutage dû à la volonté du siège des « Républicains » de faire un coup marketing avec la mention « vu à la télé ». Rien ne justifiait cela car l’homme ne vit, ni ne travaille, dans la région… Tout juste a-t-il quelques attaches familiales en Aveyron, comme d’ailleurs bien d’autres Parisiens.
Le bruit court que le très influent maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, n’est pas étranger à l’affaire. Jean-Luc Moudenc, sous une apparente bonhommie, cache un tempérament de tueur de sang froid. Nombreux sont ceux qui ont fait les frais de ses stratagèmes machiavéliques en Haute-Garonne, à « droite » comme au centre. Les rancœurs sont tenaces et les langues commencent à se délier. Il semblerait que l’édile de la ville rose ait tout fait pour que son ami Dominique Reynié soit désigné tête de liste dans la région, ce qui semble agacer tant les amis de Bernard Carayon, que les cadres du Languedoc-Roussillon. En privé, ils ne manquent pas de rappeler que Jean-Luc Moudenc est responsable de la claque subie aux départementales, et estiment qu’il en sera de même avec Dominique Reynié.
Comment leur donner tort ? Dominique Reynié est un repoussoir pour tous les patriotes sincères. Pourtant, leurs protestations sont parfois bien hypocrites. À commencer par celles de l’inénarrable Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, lequel avait appelé à voter pour le parti sociétaliste plutôt que pour le Front national au second tour des élections départementales. Il aura tout loisir de revoter sociétaliste, en glissant un bulletin Dominique Reynié dans l’urne en décembre prochain. Que reproche Jean-Paul Fournier à Dominique Reynié ? Rien de vraiment politique mais simplement ses méthodes, un peu maladroites. Dominique Reynié voudrait visiblement s’affranchir des règles statutaires pour la désignation des listes départementales, ce qui agace la fédération de l’Hérault, vexée par ces manigances plutôt cavalières. En somme, les cadors locaux veulent montrer à Dominique Reynié qu’il n’est pas encore le patron, mais sur le fond ils ne reprochent rien à l’ancien débatteur de « C à Vous ».
Dominique Reynié estime dans le Midi-Libre que cette polémique est « peut-être un malentendu, ou des formes de résistance à une méthode différente. Toute innovation suscite des formes de résistance. Que j’organise la composition des listes départementales, c’est la moindre des choses. La méthode que je mets en place est la seule qui va être utilisée. »
Eh oui, la politique, cher Dominique, nécessite de la diplomatie et surtout de respecter le travail de ceux qui vous ont précédé. Mon ami, Pierre Aliotti, ancien responsable des jeunes de la droite populaire pour l’Hérault, vous a quitté pour des raisons idéologiques, las de la pseudo droite mondialiste et libertaire. Aujourd’hui, il a rejoint le Front national pour retrouver un peu d’enthousiasme militant et de ferveur patriotique. Néanmoins, Pierre vous était depuis longtemps très éloigné idéologiquement, alors que ce sont désormais des gens proches de vous qui vous défient en raison de vos méthodes. Ça va commencer à faire beaucoup…