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Le gouvernement, qui « veut aller vite », compte de nouveau utiliser l’article 49-3, pour le vote, en seconde lecture, de la loi Macron.
La volonté du gouvernement d’avoir recours au 49-3 pour accélérer le vote de la loi Macron, qui sera en deuxième lecture à l’Assemblée nationale la semaine prochaine après son examen par la commission spéciale cette semaine, s’affichait de plus en plus clairement depuis début juin . La décision, désormais, ne fait plus de doute : selon nos informations, le 49-3, qui engage la responsabilité du gouvernement, sera bien engagé pour le vote de la loi « croissance, activité et égalité des chances économiques ». Interrogé, le cabinet du secrétaire d’Etat aux relations avec le parlement se refuse toutefois à confirmer.
« Nous voulons aller vite »
Le gouvernement n’est pas enclin à repartir sur des débats de longue haleine et à voir les divisions de la majorité étalées au grand jour. Les discussions ont déjà occupé 130 heures au Sénat et 110 heures à l’Assemblée en première lecture et les divisions ont été profondes.
« Nous voulons aller vite, et cette solution me paraît la bonne solution effectivement. Nous allons en parler avec les parlementaires, mais en tout état de cause, il faut avancer et le 49-3 est une option raisonnable », a prévenu mercredi, sur Europe 1, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.
Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, est exactement sur la même longueur d’onde. « Si on veut vraiment profiter de la vague de reprise que l’on constate, dès la rentrée, on ne peut pas passer des années à discuter. Il y a des moments où il faut être capable de dire : nous avons besoin de signaux et d’actes très vite », a-t-il dit ce matin sur RTL.
L’utilisation du 49-3 en première lecture avait exacerbé la crise au sein de la majorité.