Hier soir, sur BFM TV, Jean-Marie Le Guen faisait face à Marine Le Pen. Il n’avait qu’une question à la bouche : « Êtes-vous d’extrême droite ? » Le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement auprès de Manuel Valls n’avait pas d’arguments à opposer, c’est pour cette raison qu’il s’en est tenu à l’antienne habituelle. Les Français, quant à eux, n’ont aussi qu’une question à poser aux membres du gouvernement : « Êtes-vous extrêmement mauvais ou extrêmement menteurs ? » Les deux, répondront les observateurs honnêtes du paysage politique français.

Dans la liste des fieffés menteurs, et de la République du mauvais exemple chronique, Jean-Marie Le Guen n’est pas en reste. Sa déclaration de patrimoine a été retoquée par la Haute Autorité pour la transparence publique. Ses biens immobiliers ont été sous-évalués de 40 %, ce qui constitue une minoration pour la bagatelle de 700.000 euros ! Les sociétalistes sont, depuis trois ans, tout sauf « exemplaires ». Ils ne sont ni pires ni meilleurs que leurs prédécesseurs qu’on appelle aujourd’hui « Les Républicains ». La liste des casseroles est longue, il me sera d’ailleurs difficile de toutes les rappeler, tant elles furent nombreuses, mais essayons de ne pas oublier pour l’élection présidentielle de 2017 :

– Commençons par « Moi Je Président », lui aussi soupçonné d’avoir sous-évalué sa villa de Mougins. En outre, il s’est illustré par la surexposition de ses déboires conjugaux. Lui qui ne voulait pas faire étalage de sa vie privée, c’est raté. Sa maîtresse, Julie Gayet, bénéficie des largesses de l’État, et son ex a failli être internée d’office comme au bon vieux temps de l’URSS. Exemplaire d’hypocrisie.

– Inutile de s’étendre longuement sur le cas de Jérôme Cahuzac, lequel a menti éhontément aux Français et au Parlement. Jusqu’au bout, il a été protégé par son ami François Hollande. L’homme a fraudé le fisc à hauteur de plusieurs millions d’euros. Il se dit, dans les milieux informés, que sa maîtresse (elle-même ancien ministre du gouvernement) l’aurait balancé. Exemplaire de cynisme.

– Thomas Thévenoud souffrait de phobie administrative : sa maladie l’a empêché de rédiger sa déclaration d’impôts. Puis, il a menti. Comme tous les autres. Exemplaire d’incompétence.

– Le super-socialiste Kader Arif (ancien secrétaire d’État aux Anciens Combattants) a démissionné suite aux révélations de marchés publics truqués attribués à des proches, dont sa propre sœur. Il était du genre à « laver plus blanc » et à donner des leçons de morale à la terre entière, surtout les patriotes. Exemplaire de népotisme.

– En mars 2014, Yamina Benguigui a été écartée. Elle aussi pour fausse déclaration de patrimoine. Décidément ! Alors ministre délégué à la Francophonie, elle a finalement démissionné. Exemplaire de bling-bling.

– Plus récemment, Manuel Valls s’est rendu à la finale de la Ligue des champions, à laquelle participait son club de cœur le FC Barcelone. Il y a été aux frais de l’État, avec ses deux fils. Pire : il s’est justifié de façon très malhabile, indiquant qu’il était de son rôle d’assister aux grands événements sportifs. La prochaine fois, ira-t-il au Super Bowl aux États-Unis ? Exemplaire d’indécence.

Forcément, j’oublie quelques tartuffes, quelques escrocs, quelques fieffés menteurs. Il est totalement impossible de tous les lister. Espérons néanmoins que les Français n’auront pas la mémoire courte. Des « Républicains » aux sociétalistes, tous sont exemplaires d’immoralité.