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Par Benjamin Barthe 

Samir Geagea,  en avril 2014. Selon des documents révélés par WikiLeaks, le dirigeant de la droite chrétienne libanaise aurait sollicité les faveurs sonnantes et trébuchantes à l'Arabie saoudite en 2012.

Au Liban, les patrons de presse et les hommes politiques dont les ressources ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions peuvent toujours se tourner vers l’Arabie saoudite pour financer leur carrière. Le royaume saoudien sait se montrer généreux avec ceux qui défendent ses intérêts. Mais gare aux malheureux qui s’aventurent à critiquer la « maison des Saoud ». Ils s’exposent à un retour de bâton, sous forme de pressions ou de sanctions financières.

Ce double jeu de Riyad sur la scène politico-médiatique libanaise, moitié mécène, moitié gendarme, constitue le principal enseignement de la première fournée de documents diplomatiques saoudiens, divulguée en fin de semaine dernière par WikiLeaks. L’organisation spécialisée dans la publication de documents confidentiels a mis la main sur plus d’un demi-million de lettres, de courriers électroniques et de câbles rédigés par le ministère des affaires étrangères saoudien ou ses représentants à l’étranger.

70 000 documentsDe cette mine dont l’origine n’est pas connue, WikiLeaks n’a pour l’instant révélé qu’une petite partie, composée de 70 000 documents, en partenariat avec le quotidien libanais Al-Akhbar, l’un des organes de la presse arabe les plus hostiles à la monarchie saoudienne. L’ensemble donne un aperçu de la manière dont Riyad s’est acheté un réseau d’obligés au pays du Cèdre.

On apprend par exemple que Samir Geagea, un ténor de la droite chrétienne, a sollicité les faveurs sonnantes et trébuchantes du royaume…

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