Étiquettes
Deux hommes ont attaqué vendredi un site industriel, faisant au moins un mort. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie du dossier.

Une tête décapitée retrouvée près de drapeaux islamistes et au moins deux personnes blessées dans une explosion : un attentat a été commis vendredi dans un site de gaz industriels en Isère, près de Lyon, et un suspect a été interpellé. L’attaque est survenue vers 10 heures dans une unité du groupe américain Air Products située dans une vaste zone logistique entre Lyon et Bourgoin-Jallieu . Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête. Suivez en direct les événements sur Le Point.fr.
13 h 19. Bernard Cazeneuve s’adresse à la presse.
« L’identité du criminel est en cours de précision mais nous savons d’ores et déjà qu’il pourrait s’agir de Yassine Sahli. Ce personnage avait fait l’objet d’une fiche S en 2006 pour radicalisation qui n’a pas été renouvelée en 2008. Il n’avait aucun casier judiciaire et nous saurons, dans le cadre de l’enquête en cours, si d’autres éléments le concernant permettent de préciser son profil ». « Des instructions ont été données pour que l’enquête se poursuive », a également indiqué le ministre de l’Intérieur, notamment pour établir l’existence d' »éventuelles complicités ». « Des personnes ayant pu participer à ce crime abject ont été palcées en garde à vue. L’enquête dira s’ils sont impliqués et, s’ils le sont, de quelle manière ». « La victime est en cours d’identification. »
Le suspect, a également indiqué le ministre, a été neutralisé par un pompier, qui s’est rendu sur place et a agi avec « beaucoup de courage, beauocup de sang-froid ».
13 h 15. Patrick Margier, maire de La Verpillère, explique qu’une cellule psychologique a été mise en place.
13 h 7. Interrogé par Le Point.fr, un spécialiste de la mouvance djihadiste qui préfère conserver l’anonymat s’interroge quant à l’implication réelle du groupe État islamique (EI) dans l’attentat de vendredi contre une usine de gaz industriel en Isère. « Le lieu, la date choisie ou même la société visée sont pour le moins insignifiants pour un groupe comme l’EI », souligne ce spécialiste, qui rappelle que l’organisation djihadiste se serait davantage attaquée à des symboles.
Des sources proches du dossier affirment pourtant que l’auteur de l’attaque aurait pénétré dans l’usine avec un drapeau islamique. En outre, une tête décapitée avec des inscriptions en arabe, a été retrouvée accrochée à un grillage à proximité de l’usine, ce qui rappelle les décapitations en chaîne de l’organisation djihadiste. « Cela ne correspond pas du tout au mode opératoire de l’EI qui préfère filmer ses exécutions », pointe l’expert pour qui les auteurs de l’attaque sont davantage des « pieds nickelés que des pros » envoyés par l’organisation.
13 heures. François Hollande s’exprime devant la presse à Bruxelles. Il donne les premiers éléments connus de l’attentat. « L’attaque est de nature terroriste dès lors qu’il a été retrouvé un cadavre, décapité, avec des inscriptions. Au moment où je parle il y aurait un mort et deux blessés. Le ministre de Intérieur s’est immédiatement rendu sur place avec le procureur. L’individu suspecté d’avoir commis cet attentat a été arrêté et identifié. Des moyens de gendarmerie considérables ont été déployés dans la région, les sites Seveso ont été protégés encore davantage et toutes les dispositions sont prises pour éviter tout drame supplémentaire ».
« Dans ces moments, a poursuivi le chef de l’État, il faut avoir une expression de solidarité, à l’égard de la victime. Cette solidarité, elle m’a été également adressée au Conseil européen de ce matin. Chacun se souvient de ce qui s’est produit dans notre pays, et pas seulement dan notre pays. Il y a une émotion. Mais l’émotion ne peut être la seule réponse. Il y a la nécessité de porteur des valeurs et de ne pas céder à la peur, jamais ; d’être à la hauteur de toutes les circonstance, ne pas créer de divisions inutiles, et en même temps d’établir la vérité, d’éradiquer les groupes et les individus qui sont responsables de tels actes. »
12 h 50. « On a franchi une étape dans la barbarie », estime Florian Philippot, le vice-président du Front national. « C’est la première fois que nous constatons un acte de décapitation en France. Clairement, il s’agit d’un attentat islamiste visant à faire beaucoup de morts et d’énormes dégâts », confie-t-il au Figaro.
12 h 42. L’hypothétique deuxième auteur de l’attentat pourrait figurer parmi les blessés.
12 h 30. L’inspection académique a placé les élèves de la ville en confinement. Les enfants restent sous la surveillance des enseignants et du personnel municipal. Certains parents ont néanmoins préfére venir chercher leurs enfants », selon le Dauphiné Libéré.
12 h 23. Un conseil de défense se réunira à 15 heures à l’Élysée. Une cellule de crise s’est par ailleurs constituée au ministère de l’Intérieur. Le président de la République, lui, doit s’exprimer à 13 heures à Bruxelles où il participait à un sommet européen sur la Grèce. Il rentrera ensuite immédiatement à Paris et est en lien permanent avec le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. « Le président a découvert les premières images des chaînes d’information en continu aux côtés de (la chancelière allemande) Angela Merkel, visiblement choquée », a indiqué l’entourage de François Hollande.
12 h 20. La presse est massée à une centaine de mètres du site, retenue sur un rond-point par les forces de l’ordre.
12 h 18. Marine Le Pen demande qu' »immédiatement » soient prises des « mesures fermes et fortes » pour « terrasser l’islamisme ». « Les grandes déclarations doivent maintenant cesser. Les marches, les slogans et la communication émotionnelle doivent enfin laisser la place à l’action. Rien n’a été fait depuis des années contre le fondamentalisme islamiste (…) (Je) demande que des mesures fermes et fortes soient prises immédiatement pour terrasser l’islamisme », écrit la présidente du FN dans un communiqué.
12 h 10. L’Élysée annonce que François Hollande, en déplacement à Bruxelles, sera de retour à Paris « en tout début d’après-midi ».
12 h 8. Selon un journaliste du Monde, l’homme interpellé refuse de décliner son identité.
L’homme interpellé et placé en garde à vue et refuse pour l’heure de s’exprimer ou de décliner son identité #SaintQuentinFallavier