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ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que l’auteur présumé de l’attentat commis vendredi à une usine de gaz industriels de Saint-Quentin-Fallavier, s’appelle Yassin Salhi.
L’auteur présumé de l’attentat commis vendredi en Isère a été fiché en 2006 par les services de renseignements pour « radicalisation » et était « en lien avec la mouvance salafiste », a annoncé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. La fiche n’a pas été renouvelée en 2008, a ajouté le ministre, qui a précisé que l’auteur présumé, Yassin Salhi (orthographe non confirmée), âgé de 35 ans, n’avait pas de casier judiciaire. Il vivait à Saint-Priest et a trois enfants, deux garçons et une fille, âgés de six à neuf ans. Selon une information d’Europe 1, il aurait été blessé à la tête pendant l’attaque. Des membres de sa famille ont été mis en garde à vue, dont son épouse. Les voisins ont décrit « une famille discrète ». La famille Salhi habite au premier étage d’un petit immeuble social de trois étages situé dans cette ville de la banlieue de Lyon. Une bâche blanche a été disposée par la police pour masquer l’entrée et deux policiers en civil, armés, sont en faction devant la porte. Une femme, portant un enfant dans les bras, puis une deuxième personne, en sont sortis dissimulées sous un drap blanc en milieu d’après-midi et ont été aussitôt emmenées dans des véhicules de police.
Une vingtaine de voisins se sont agglutinés dans le calme devant les grilles de l’immeuble. L’un d’eux, âgé d’une cinquantaine d’annnées, raconte encore à propos de Yassin Salhi: « Il ne parlait à personne. On se disait juste +bonjour-bonsoir+. » Le suspect ne se distinguait pas non plus par sa tenue. « Il avait juste une petite barbe », selon lui. Un jeune présent sur place affirmait n’avoir « jamais vu » Yassin Salhi à la mosquée de Saint-Priest.
Yassin Salhi aurait tué un homme, sur le site, une « une victime innocente qui a été assassinée et abjectement décapitée », a affirmé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve à Saint-Quentin-Fallavier. « La victime est en cours d’identification », a poursuivi le ministre sur le site de l’usine. « J’ai une pensée émue pour les victimes de ces actes et plus particulièrement pour cette personne innocente qui a été assassinée et abjectement décapitée et pour les victimes des attentats du mois de janvier », a-t-il déclaré.
« Moi j’ai le cœur qui va s’arrêter, je ne comprends rien »
Europe 1 a contacté la compagne du suspect. Au micro de la radio, elle ne semble pas être au courant de l’arrestation de son mari. «Je ne sais pas ce qu’il se passe. Ils l’ont arrêtés ?», demande-t-elle d’abord, avant d’expliquer que son mari est parti travailler ce matin, comme tous les jours. «Il fait des livraisons. Il n’est pas rentré entre midi et deux, moi je l’attends pour l’après-midi (…) Ma belle-sœur m’a dit « allume la télé, il y a le journal ». Et là, elle est en train de pleurer. Moi j’ai le cœur qui va s’arrêter, je ne comprends rien». Visiblement sous le choc, la jeune femme ne peut pas croire que son mari soit à l’origine de l’attaque. «Au journal ils disent un acte terroriste mais c’est pas possible. Moi je le connais, c’est mon mari (…) On est des musulmans normaux. On fait le ramadan. On a trois enfants, on a une vie de famille normale. Je ne vois pas l’intérêt pourquoi il va faire ça (sic)», raconte-t-elle encore sous le coup de l’émotion.