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Mohamed Ben Salmane, prince héritier saoudien, arrive à Paris avec de belles mises en bouche. A savoir des contrats pour douze milliards d’euros. Un mirage?

 Les gros cadeaux sont attendus à Paris pour le « Noël des affaires », planifié en terre wahabite le mois d’octobre prochain. 50 milliards de contrats avaient été prévus. C’est connu, les bonnes affaires font les bons amis. Ainsi le prince héritier Mohamed Ben Salmane repartira à Ryadh avec un contrat de vingt trois hélicoptères qui ne manqueront pas du survoler le ciel yéménite, demain avec des cargaisons mortelles. Aussi une cinquantaine d’Airbus (A320 et A330) seront livrés aux Saoud. Sans oublier les deux réacteurs nucléaires de dernières génération : EPR. Justement c’est le nucléaire qui est au cœur des tractations franco-saoudiennes.

Pour l’Arabie saoudite et tous ses princes, les Ayatollahs iraniens ne doivent pas disposer du nucléaire même civil car ils en feront des armes et en plus l’Iran est un pays pétrolier, il n’a donc pas besoin de l’énergie atomique. Le Prince compte sur Paris pour faire retarder voire capoter les négociations avec Téhéran, et il y met le prix fort : des emplois pour la France dont la courbe de chômage ne cesse de croitre et d’embellir. Sans parler des commissions et autres mesures incitatives.

De l’or noir et des décapitations
L’Arabie Saoudite est le premier producteur de pétrole et de salafistes, matrice des djihadistes. Ce pays affiche nettement ses ambitions nucléaires, officiellement pour assurer la climatisation à la famille royale et ses vingt huit millions de sujets. Quand aux prétentions militaires des Saoud, elles sont officiellement louables, ils ne font que diriger une coalition pour défendre le pouvoir légitime au Yémen alors que l’ONU et de nombreuses organisations humanitaires parlent de tragédie car les bombardements touchent les civils privés d’eau et de nourritures. Sans oublier les épidémies

Paris capital des droits de l’homme est curieusement restée silencieuse sur la centaine de décapitations prononcées par les Wahabites, en cinq mois contre des coupables de vols et d’adultère.  En Chine, pays régulièrement montré du doigt par les défenseurs des droits de l’homme, qui exécute une centaine de criminels par semestre. Paris a-t-elle vendue son âme au Diable ? Non, aux anges salafistes tout simplement.

Naoufel Brahimi El Mili

Docteur en Sciences politiques de l’IEP de Paris. Auteur du livre ” le printemps arabes : une manipulation?” Édition Max Milo, Paris.

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