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étrangler la Grèce, Europe, FMI, l'Allemagne, Pablo Iglesias
Madrid, 28 juin 2015 (AFP)
« Le Fonds monétaire international et le gouvernement allemand attaquent la démocratie. Ils détruisent le projet politique de l’Europe », a déclaré samedi à la presse Pablo Iglesias, allié d’Alexis Tsipras, après l’échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers.
« Ils vont essayer d’étrangler la Grèce et ils semblent vouloir essayer de nous donner une leçon à nous aussi », a dénoncé le chef du parti de gauche radicale Podemos, en marge d’une manifestation de 300 personnes à Madrid de soutien à la Grèce.
Podemos, qui dénonce les politiques d’austérité appliquées en Europe, est devenu en moins d’un an et demi la troisième force politique d’Espagne, derrière le Parti populaire conservateur au pouvoir et le Parti socialiste.
« A ceux qui prétendent faire peur aux Espagnols, en sanctionnant les Grecs, nous disons que l’Espagne n’est pas la Grèce, que l’Espagne a une position très forte en Europe et que nous n’allons pas nous agenouiller devant (Angela) Merkel », la chancelière allemande.
« Ce que nous voyons ces dernières heures, c’est une tentative d’humilier les Grecs », a-t-il estimé, soulignant que « lundi, il paraissait clair à tout le monde qu’il allait y avoir un accord ».
« Mais le problème, ce ne sont pas les concessions que le gouvernement grec est capable de faire. C’est un problème politique », a-t-il insisté.
Les responsables de la zone euro, excédés, ont fermé samedi la porte des négociations avec Athènes au lendemain de son annonce fracassante d’un référendum sur les exigences des créanciers de la Grèce, qui se dirige droit vers un défaut de paiement.
AFP