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La réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) s’est terminée peu après 20h00, selon untweet envoyé par le ministre finlandais des Finances AlexanderStubb. La réunion, tenue par téléphone, a duré environ une heure. « #Eurogroupe se termine. La lettre d’AlexisTsipras inclut trois demandes. L’extension du programme n’est pas possible. La demande pour un programme MES (Mécanisme européen de solidarité,ndlr) est toujours traitée selon les procédures normales », atwitté M.Stubb.

Cette réunion des ministres des Finances de la zone euro était la première depuis samedi, lorsque l’Eurogroupe a rejeté la demande de la Grèce de prolonger provisoirement les programmes d’aides en attendant la tenue, dimanche prochain, d’un référendum sur les propositions des créanciers d’Athènes. Le gouvernement du Premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé la population à voter « non ». Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a quant à lui pris parti pour le « oui », estimant que le « oui » exprimerait la volonté des Grecs à rester dans la zone euro et l’UE.

La décision de tenir un nouvel Eurogroupe a été prise après qu’Athènes a déposé une proposition incluant une demande de financement sur deux ans au Mécanisme européen de solidarité (plus de détails ci-dessous) . La réunion devrait reprendre mercredi matin, selon le gouvernement grec.


Selon Malte, la Grèce propose de suspendre le référendum si reprise des négociations

La Grèce a proposé de suspendre son référendum prévu dimanche sur les propositions de ses créanciers (FMI, UE) si les négociations reprennent avec l’Union européennes, a indiqué mardi le Premier ministre de Malte Jospeh Muscat, cité par le journal Times of Malta. Cette information n’a cependant encore été officialisée par aucune autre source.

Dans une déclaration devant le Parlement, rapportée par le quotidien sur son site web, M. Muscat a ajouté ne pas savoir s’il s’agissait d’une ouverture ou d’une manoeuvre dilatoire de la part du gouvernement grec de la gauche radicale.

Malte fait partie de la zone euro.

Merkel refuse de négocier avec Athènes « une nouvelle aide » avant le référendum

La chancelière Angela Merkel a fait savoir lors d’une réunion avec des députés de son parti conservateur que l’Allemagne n’était pas prête à discuter d’une nouvelle demande d’aide d’Athènes avant la tenue d’un référendum en Grèce dimanche, selon un participant.

« Avant le référendum, côté allemand nous ne pouvons pas discuter d’une nouvelle demande d’aide », a dit la chancelière devant le groupe parlementaire CDU/CSU du Bundestag, a rapporté à l’AFP cette source.

Le ministre de l’Economie allemand, le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel, a par ailleurs affirmé que si la Grèce annulait le référendum prévu, les discussions avec Athènes pourraient reprendre rapidement, selon l’agence Bloomberg News.

Mme Merkel avait expliqué lundi que son gouvernement ne pourrait pas négocier de nouveau plan d’aide à la Grèce sans un mandat explicite du parlement allemand.

Le gouvernement grec propose à l’UE un accord de financement sur deux ans

La Grèce a proposé mardi à ses créanciers de conclure avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) un accord sur deux ans permettant de couvrir ses besoins financiers tout en restructurant sa dette, a indiqué le bureau du Premier ministre Alexis Tsipras. Dans un communiqué intitulé « requête au MES », le gouvernement explique « rester à la table des négociations » en dépit de l’organisation dimanche d’un référendum sur les discussions avec les créanciers et avoir « proposé aujourd’hui » un accord au MES sur deux ans « pour la couverture complète de ses besoins financiers et la restructuration de la dette ».

Interrogé par l’AFP, le MES à Bruxelles a refusé pour le moment de commenter. « Je ne commente pas », a dit le porte-parole du fonds de soutien.

Le communiqué grec ne donne aucun détail sur le contenu du nouveau plan d’assistance soumis par la Grèce alors que celui en cours depuis 2012 expire mardi à minuit pour sa partie européenne et que le pays perdra à ce moment-là l’accès à 16 milliards euros d’aides en tout genre (prêts, bénéfices sur les obligations détenues par la BCE, fonds pour les aides). Athènes n’a pas réussi à s’entendre avec ses créanciers UE, BCE, FMI sur les conditions du déblocage de ces aides.

« Le gouvernement grec cherchera jusqu’au bout à obtenir une solution viable à l’intérieur de l’euro », ajoutent le communiqué des services du Premier ministre, selon lequel c’est le sens du référendum de dimanche qui doit envoyer « un message du +Non+ à un mauvais accord ».

Plusieurs dirigeants européens ont de leur côté laissé entendre qu’une victoire du +non+ à la consultation devrait au contraire être interprétée comme un non à l’euro.

Cette initiative intervient alors que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a de son côté proposé lundi à Alexis Tsipras, une solution « de dernière minute » en forme de sortie de crise: « accepter le dernier plan des créanciers daté de samedi, et s’engager à appeler les Grecs à avaliser ce texte en votant oui lors du référendum de dimanche ».

Le référendum porte non pas sur ce texte de samedi mais sur une précédente offre des créanciers datée de jeudi et que le gouvernement grec a fermement rejetée.

La Grèce a de longue date déclaré qu’elle souhaitait un accord en trois volets: échange des 27 milliards d’obligations grecques détenues par la BCE, dont une partie arrive à échéance cet été, via le MES (dispositif de gestion des crises financières de la zone euro) afin de donner de l’air aux finances grecques; restructuration de la dette due au FMI; programme de développement économique pour la période 2016-2021.

Pour l’Allemagne, un « non » des Grecs n’implique pas obligatoirement un « Grexit »

La Grèce ne se retrouvera pas dans l’obligation de quitter la zone euro si ses citoyens rejettent dimanche par référendum les propositions de ses créanciers, a déclaré mardi à des parlementaires le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble (photo) .

Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, elle a déclaré mardi tout ignorer d’une nouvelle proposition européenne qui aurait été faite à la Grèce pour débloquer un accord de dernière minute sur le renflouement du pays.

« La dernière offre de la Commission que je connais est celle de vendredi dernier et je ne peux rien dire de plus », a affirmé Mme Merkel, alors que Bruxelles a indiqué avoir proposé une solution de « dernière minute » au Premier ministre grec Alexis Tsipras. La dirigeante allemande a toutefois réaffirmé que « la porte reste ouverte » pour de nouvelles discussions avec Athènes.

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