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Le GREXIT, coup de grise mine !

Niké, la victoire pour les Grecs, Niqué, la défaite de l’Eurogroupe!

Hier soir a eu lieu une réunion capitale pour décider du sort de la Grèce au sein de l’Europe. Les discussions, aux dires des journalistes, ont été tendues. Mais à la sortie, c’était une autre image que nous avions ! Un Tsipras, col ouvert, sans cravate, un grand sourire malgré son bouton de fièvre, qui s’approche des médias et leur fait part de son état d’esprit. Furtivement, derrière lui, presque la queue entre les jambes ( ce n’est qu’une expression symbolique), Angela Merkel, l’air renfrogné, furieuse, est restée dans son mutisme. Puis François Hollande, lui qui d’habitude l’air joyeux, avait sa mine sombre des catastrophes.

Pourquoi cette différente si évidente ?

Tsipras est sorti vainqueur, même grand vainqueur de l’arène dans laquelle il avait été jeté comme au temps des chrétiens. Car c’est lui et le peuple grec, contrairement aux prédictions des économistes de malheur, qui bénéficieront le plus d’une sortie de l’Europe : effacement de la dette du pays soit un gain de plus de 300 milliards d’euros, une dévaluation avec le nouveau drachme favorable aux exportations et au tourisme surtout après l’attentat en Tunisie, équilibre du budget et surtout extraction de ce pétrin qui engloutissait les forces, la confiance et l’énergie des Grecs.

Mais un point n’est jamais soulevé pour montrer la défaite cuisante en cas de Grexit des Européens : non seulement ce sera la démonstration que l’euro est devenu faible et ne pourra pas déloger le dollar de la prépondérance financière sur les marchés. Il y a une fracture politique importante au niveau de l’Europe entre le sud et le nord, les uns accusant les pays dominateurs comme l’Allemagne et la France d’avoir voulu étouffer la voix du peuple grec.

Celui qui se réjouit à l’heure actuelle de la situation en Europe est Poutine : c’est sa Revenge sur les sanctions qui lui été imposées par l’Europe en particulier par la France. Dans l’ombre il saute de joie d’assister après la dissolution de l’Union Soviétique provoquée par l’Europe, à celle de l’Europe Unie. Il a tout à gagner à pousser ses pions vers la Grèce au moment de sa sortie de l’euro. L’aveuglement des financiers les empêche de voir sur la carte que Le Pirée est plus près du port d’Eupatoria en Crimée que du Havre ou de Hambourg. La Grèce peut alors faire du commerce avec la Russie sans même passer par un autre pays européen. Le détroit de Bosphore est ouvert à tous, ce qui faciliterait le transit des marchandises ( huile d’olive entre autres). Le tourisme avec les Russes s’accélèrerait.

Pour achever cette cassure, la Russie peut faire un don ou un prêt à taux très bas à la Grèce de dizaines de milliards de dollars. La Chine pourrait aussi participer à la relance de l’économie grecque.

On comprend alors le large sourire de Tsipras et les gueules éffarées de Merkel et de Hollande ainsi que des membres de la commission européenne. Eux ont tout à perdre, leur prêt, leurs investissements, leurs ambitions et enfin leur réputation. Et l’Europe sortirait de ce scénario fiction comme un continent de deuxième classe !

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