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Près de 10% des exploitations d’élevage sont au bord du dépôt de bilan du fait de la baisse des prix depuis le début de l’année, constate vendredi le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
C’est un cri d’alarme et cette fois, après les éleveurs, c’est le ministre qui le lance. Près de 10% des exploitations d’élevage sont au bord du dépôt de bilan en France du fait de la baisse des prix depuis le début de l’année, a averti vendredi le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
« Trois crises, bovine, porcine et laitière se conjuguent« , observe-t-il dans une interview publiée vendredi par Le Parisien-Aujourd’hui en France.« D’après nos chiffres, collectés département par département, près de 10% des exploitations d’élevage, soit entre 22.000 et 22.500, sont cet été au bord du dépôt de bilan« , précise-t-il.
Pour Stéphane Le Foll, qui presse les consommateurs de privilégier les produits français, « chacun est responsable dans la crise actuelle, du consommateur à l’élu local, qui doit privilégier les produits français dans la restauration collective. »
Réorganiser l’offre française
Au début du mois, il a saisi le médiateur des relations commerciales agricoles pour le suivi des engagements pris sur les filières porcine et viande bovine. « Si la baisse des cours a été stoppée et qu’une hausse limitée a été enregistrée, elle n’atteint pas les objectifs que s’étaient fixés les filières« , avait-il noté dans un communiqué daté du 1erjuillet.
« Je connais les inquiétudes (de la filière) et j’essaie d’y répondre » a-t-il commenté vendredi sur Public Sénat ( voir la vidéo ici ). Augmenter les prix payés aux producteurs, c’est bien son objectif mais la marge de manœuvre est étroite. » Le ministre peut agir mais pas sur les négociations commerciales. Il n’y a pas de moyens juridiques pour un ministre de venir dire à des acteurs ce qu’ils doivent faire « , résume Stéphane Le Foll
[Vidéo] Crise de l’élevage :«Je connais les inquiétudes, j’essaie d’y répondre» assure Stéphane Le Foll. #Agriculture
Le ministre ajoute aujourd’hui que, si les acteurs de la filière porcine se sont déjà engagés à accepter une hausse des tarifs, « il faut continuer, tout le monde doit jouer le jeu« . Au-delà des mesures d’urgence, il faut selon lui « réorganiser l’offre française en valorisant le logo Viande de France, qui permet au consommateur d’être sûr de l’origine des produits. Alors il sera prêt à payer un peu plus cher ».
La semaine dernière, le premier syndicat agricole, la FNSEA, avait également tiré la sonnette d’alarme , indiquant « 40 % de l’élevage breton est en grande difficulté, soit 1.200 exploitations sur 3.000 » et estimé que « 400 élevages porcins sont au bord du dépôt de bilan » dans une région majeure pour les productions animales.
