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En Algérie, le retour éventuel de Nicolas Sarkozy n’est pas vraiment souhaité… La presse algérienne parie en effet que la relation entre la France et l’Algérie, qui traverse une phase apaisée depuis trois ans, est promise à de nouvelles turbulences en cas de retour au pouvoir de l’ex-président de droite Nicolas Sarkozy. Le quotidien El Watan a critiqué des déclarations du chef du premier parti d’opposition de France « qui ne seront pas sans conséquence sur les relations algéro-françaises s’il est jamais réélu ». Il a dénoncé à la une des « propos scandaleux et « le fiel de Sarkozy contre l’Algérie ».
À Tunis où il se trouvait lundi, le chef du parti Les Républicains a déclaré aux Tunisiens qu’ils n’avaient pas choisi leur emplacement géographique entre l’Algérie, qui a souffert de l’intégrisme dans les années 90, et la Libye, actuellement en proie au chaos. « Cette affirmation de M. Sarkozy revient à dire que la proximité avec l’Algérie est une malédiction pour les Tunisiens », interprète El Watan, qui dénonce une « provocation ».
Sarkozy « coutumier des dérapages contrôlés »
Pour le quotidien Liberté, Nicolas Sarkozy « dérape » et adopte un ton « plus proche d’un langage de voyous que d’une digression diplomatique ». Le Quotidien d’Oran se demande, lui, s’il faut « s’offusquer » ou « ignorer » l’ancien chef de l’État français qui est, selon lui, « coutumier des dérapages contrôlés et des déclarations incendiaires » et qui « ne porte pas l’Algérie dans son coeur ».
Le journal arabophone El Khabar dénonce aussi une « provocation » et des « propos étranges ». Les déclarations de Nicolas Sarkozy, reçu à Tunis par le président tunisien Béji Caïd Essebsi, n’ont pas suscité de réaction officielle à Alger. Mais elles ont été largement relayées sur les réseaux sociaux où des Franco-Algériens promettent de le « punir » s’il se présentait à la présidentielle française en 2017.