On le connaît davantage pour les lieux d’aisances qu’il abrite à l’arrière. Pourtant, l’histoire du pavillon de Hanovre a de quoi surprendre. Petit dernier du parc de Sceaux, situé côté ouest, il n’a pas vu le jour au XVIIe siècle, sous l’influence de Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, comme le reste du domaine.

La France de Louis XV mène la Guerre de sept ans contre le Royaume d’Angleterre (1756-1763). Louis Du Plessis, maréchal de Richelieu et descendant du cardinal du même nom, alors célèbre pour ses débauches, se sert dans les bénéfices de la campagne de Hanovre (Allemagne) pour se construire un hôtel particulier au bout de son jardin. C’est le pavillon de Hanovre.

Il passe ensuite de main en main. En 1841, il est transformé en magasin d’exposition de la maison d’orfèvrerie Christofle. En 1931, il doit finalement être démoli. Mais le département de la Seine, qui vient de lancer de grands chantiers de rénovation dans le domaine de Sceaux, récupère les pierres et décide de reconstruire la façade, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, dans le parc de Sceaux. Les raisons qui l’ont poussé à sauver cette façade restent encore mystérieuses. Aucun lien n’existe entre cette façade et l’architecte ou encore l’histoire du site. Les archivistes du Musée épluchent actuellement les correspondances des directeurs du musée, dans l’espoir de mieux comprendre. L’arrière du Pavillon de Hanovre n’a quant à lui que peu d’intérêt architectural. Construction de béton, il est fermé au public et sert principalement de lieu de stockage. Le Pavillon de Hanovre devrait bientôt être restauré afin d’accueillir un espace de restauration.

Au parc de Sceaux. Entrée côté avenue Sully Prud’homme. Parc ouvert de 7 heures à 22 heures en juillet. Informations : 01.41.87.29.50 ou domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net