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Le ton ironique, sourire mutin aux lèvres, Nicolas Sarkozy n’a pas failli à sa réputation de grand amateurs de mots assassins. En parade pré-électorale à Tunis, il a fait montre de tout son talent de géographe, apprenant, à qui veut bien l’entendre, que la Tunisie est située entre l’Algérie et la Libye (Ah bon ! On ne le savait pas) et que les tunisiens n’ont pas choisi leur emplacement. Les algériens et les libyens non plus. N’importe quel peule aussi.
Ce n’est pas faire insulte à son physique de lilliputien que dire que Nicolas Sarkozy n’est pas un géant de la géographie. Plutôt un nabot intellectuel. Sa quadruple semelle n’a pas fait de lui un colosse. Encore moins, la petite estrade qu’on lui a mise sous les pieds, lors de son speech à l’Assemblée Générale des Nations Unies, en Septembre 2009, juste pour se donner de la hauteur et par souci de visibilité. Paraitre plus grand qu’il n’est en réalité, au propre comme au figuré, a toujours été son violon d’Ingres et aussi son talon d’Achille.
Derrière la lapalissade sur la position géographique de la Tunisie se faufile une pique. Il veut montrer son soutien et sa compassion à la Tunisie, dans « le combat pour la civilisation contre la barbarie » mais il oublie qu’il est le premier responsable de l’insécurité et de la précarité dont souffre le pays suite à son ingérence militaire en Libye, sur conseil de son mauvais génie, le tristement célèbre BHL, sioniste notoire et théoricien de la barbarie. Le désordre social et sécuritaire qui ronge la Tunisie est la conséquence première du chaos que Nicolas Sarkozy a installé en Libye.
Il braille ses éloges sur la transition démocratique en Tunisie mais il oublie qu’au moment fort de la révolte des tunisiens, sa ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie, a proposé son aide à la police tunisienne pour mater les manifestants et rétablir la sécurité. Il oublie que, durant son mandat à la présidence française, il a reçu à l’Elysée tous les dictateurs arabes et africains. Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas déclaré à Dakar en Juillet 2007, l’air navré et le verbe sulfureux, que dixit » Le drame de l’Afrique c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le problème de l’Afrique est là« .
Sa nerveuse réplique « Casse–toi, pauv’ con ! » au Salon de l’agriculture en Février 2008 restera dans les annales républicaines. N’a-t-il pas traité son attaché de presse d’ « imbécile« , en pleine interview à la chaine américaine CBS. Comme quoi, ses sorties de route ont ponctué son quinquennat. D’ailleurs, ses casseroles et ses frasques sont légion, il est dans la mire de la justice française (au moins une dizaine d’affaires louches sur le dos).
Nicolas Sarkozy est beaucoup plus Brutus que César. Calculateur dans l’âme devant l’Eternel, il n’a jamais brillé par son engagement derrière n’importe quelle cause juste. Il a en horreur tout principe moral ou ordre de valeurs. L’opportunisme en bandoulière, jamais de geste gratuit, tout est quête de dividende et de profit. Selon des informations colportées ci et là, ce serait sur son ordre expresse que le capricieux de Tripoli, le guide vert Khadhafi, a été immédiatement exécuté pour que ce dernier emporte ses secrets dans sa tombe, notamment le financement de la campagne électorale.
Sous son mandat présidentiel, la Grande France était une voix yankee au sein de l’Europe. Il était devenu un simple laquais, valet de L’Administration Bush de triste mémoire. François Hollande en a fait pire, mais là n’est pas la question. Sa conception identitaire de la politique a fait des ravages. N’a-t-il pas asséné, en Décembre 2007, que « Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes« .
A Tunis, là où il croyait apporter son appui il apporte la sédition. Que vient-il faire à Tunis ? S’afficher avec une jeune et prometteuse démocratie pour se refaire une virginité en prévision des élections présidentielles ? Aurait-il nourri la fantasque et non moins insensée idée qu’un mécène tunisien soit en mesure de financer sa campagne électorale ?
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