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Allemagne, Chevènement, Couple Franco-allemand, Euro, Hollande, Matignon, PRÉSIDENTIELLE 2017, Valls
[…] Valls semble, ces derniers temps, se donner beaucoup de mal pour faire entendre ses différences… tout en prenant garde à bien rester dans les bornes de la loyauté, comme un enfant qui joue à chat perché. A-t-on noté que, le 15 juillet, lors des débats à l’Assemblée nationale sur le plan de « sauvetage » de la Grèce, entre deux satisfecit appuyés à l’égard de François Hollande qui s’était hissé, a-t-il dit, « au niveau de l’histoire » (perché !), le Premier ministre a déclaré : « L’euro, au lieu d’avoir fait converger les économies, les [avait] fait diverger. » Et que cela « [n’était] ni bon, ni sain »… Du Chevènement dans le texte !
Et il ne faut pas le chercher bien longtemps, non plus, sur le couple franco-allemand, pour que Valls l’anguleux déroule sa dissonance. « La France n’a pas tenu son rang ces derrières années, car nous avons continué de faire comme si l’Allemagne n’avait pas changé depuis la création du “couple”, nous glisse le Premier ministre sur sa banquette beige. Or l’Allemagne s’est réunifiée économiquement, géopolitiquement – c’est énorme –, et une nouvelle génération de dirigeants, une génération qui n’a pas connu la guerre, une génération décomplexée s’est retrouvée au pouvoir. Chevènement l’a très bien décrit dans un de ses livres sur la place de l’Allemagne dans l’Europe. » Du Chevènement encore ? Diantre !
« Mais, avec le président, nous pensons pareil sur cette question. » Ah oui ? S’il le dit ! Depuis peu, cependant, les dénégations n’empêchent plus la question de s’immiscer dans les esprits et les conversations. Valls, dès 2017 ? On le murmure dans un déjeuner. On le prédit en marge d’une interview. On glose sur les scénarios qui l’y décideraient, sur les circonstances qui le permettraient ; bref, on se demande si, derrière les sourires et les serments de fidélité, les lames ne s’aiguisent pas un peu… […]
