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Après l’invasion de la France, surprenante de rapidité, Hitler escompte une soumission de l’Angleterre, dernière puissance européenne à lui résister. Mais celle-ci, dirigée avec détermination par Winston Churchill, rejette les offres de paix venues d’Allemagne.
Pour abattre l’Angleterre, le dictateur allemand doit en premier lieu obtenir la maîtrise du ciel au-dessus de la Manche. Mais son offensive va tourner court du fait de la résistance héroïque des pilotes britanniques, qui disposent d’un nombre à peu près équivalent d’appareils (en particulier les redoutables Spitfire).
De juillet à octobre, 415 pilotes anglais perdront la vie dans cet affrontement décisif. Le Premier ministre exprimera dès le 20 août la reconnaissance des Britanniques à leur égard : «Jamais dans l’histoire des guerres un si grand nombre d’hommes n’ont dû autant à un si petit nombre».
Devant l’incapacité de vaincre la chasse adverse, Hitler reconnaît son échec et renonce dès le 12 octobre à son projet d’invasion. C’est un premier et immense succès pour Churchill et les Britanniques.
Un mois plus tôt, cependant, le 7 septembre, Hitler a inauguré une nouvelle tactique consistant à bombarder systématiquement les villes britanniques dans l’espoir, faute de mieux, d’abattre le moral ennemi. C’est le «Blitz» qui frappe en premier lieu les quartiers populaires de l’East End de Londres mais aussi le palais de Buckingham.