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Tout cela s’inscrit dans la foulée des déclarations du Premier Ministre qui a clamé à la Rochelle, à l’occasion de l’Université du PS : « les choix économiques du Gouvernement sont dictées par nos valeurs ».
Bad timing !
Une révélation qui dénonce un état de fait intolérable, un manquement extrêmement grave avec des répercussions à tous les niveaux : victimes employées sans bulletin de salaire donc lésées par le Ministère de la justice et donc par l’État. Il s’agit d’un manque d’exemplarité dramatique, une rupture des principes d’égalité et de justice, un mépris du droit commun émanant de la plus haute instance.
C’est un tremblement de terre ! Va-t-on en rester là et cacher la poussière sous le tapis ?
Que dirait-on d’une entreprise qui aurait ainsi fraudé ? A quoi serait-elle condamnée ? Quelle mise au pilori ne réclamerait-on pas pour le chef d’entreprise qui aurait violé aussi intentionnellement et massivement des règles de droit commun ?
Le monde de l’entreprise, sans cesse montré du doigt par l’opinion, devrait lui-même être placé sous la tutelle de la sphère publique pour marcher dans le droit chemin ! Quels sacro-saints principes –légitimes– n’invoquerait-on pas pour livrer à la vindicte publique un « patron-voyou » qui aurait fraudé en ne versant pas les cotisations destinées à assurer la protection sociale des travailleurs ?
Devant un scandale privé d’une telle ampleur, la puissance publique réclamerait légitimement, la démission du dirigeant coupable de ce délit.
Ne serait-ce pas le même délit pour la fonction publique ? Deux poids, deux mesures ? Comme pour les jours de carence ! Personne ne serait donc responsable … ni coupable, la seule explication consistant à dire qu’on est « en voie de régularisation » ? !
Il y a quelques jours aussi, vite étouffé, le fait que l’université du PS ait utilisé des travailleurs « low cost » européens pour l’organisation et le montage du chapiteau. « C’est légal », ont d’abord protesté les organisateurs ! Alors qu’on jette l’opprobre et qu’on donne des leçons de civisme économique à toutes les entreprises… Un peu gênés, tout de même, dans un deuxième temps, le PS donne la consigne de rompre le contrat des entreprises étrangères ! (merci pour les sous-traitants et leurs salariés !). L’État, une fois encore n’a pas voulu ou su, se mettre en conformité avec le discours tenu et les exigences imposées aux autres.
Nos donneurs de leçons sont pris en flagrant délit de dumping social !
Devant ces fautes à répétition, puisse la puissance publique s’appliquer à elle-même la sanction qu’elle ne manquerait pas de réclamer sans bienveillance pour ses assujettis.
C’est ainsi qu’il faut immédiatement réparer ceux qui ont été lésés, s’amender publiquement, désigner le ou les coupables de tels errements : de qui prenaient-ils leurs ordres ? La Ministre était-elle au courant ? QUI doit démissionner (l’annoncer sans tergiverser), que dit l’Inspection du travail qui ne quitte pas des yeux la moindre PME ? Tout cela est inéluctable pour vite rétablir un minimum de confiance dans notre système.
Faute de quoi les entrepreneurs seraient en droit d’exiger l’impunité pour de tels manquements !