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crise des réfugiés, François Hollande, Royaume-Uni, Syrie, Ukraine
Extraits :
Syrie
« Face au terrorisme la France a toujours pris ses responsabilités. On l’a montré au Mali, plus largement au Sahel pour lutter contre Boko Haram. Nous l’avons montré dans d’autres circonstances en Centrafrique pour éviter un bain de sang. Et lorsqu’il s’est agi de faire des frappes en Syrie la France était prête. Pour l’Irak quand il fallait faire une coalition nous l’avons fait, aujourd’hui en Syrie nous voulons savoir ce qui se prépare contre nous et ce qui fait contre la population syrienne aussi ai-je décidé qu’il y aura dès demains des vols de reconnaissance en lien avec la coalition. »
« Ensuite selon les informations, les renseignements, la reconnaissance, nous serons prêt à faire des frappes, certains nous disent qu’il faudrait attaquer au sol. Ceux-là qui étaient hostiles à toute intervention. Mais laissons ça, la question est posée. Je considère qu’il serait inconséquent et irréaliste d’envoyer des troupes au sol puisque nous serions les seuls. Inconséquent parce que cela transformerait une opération en force d’occupation, nous ne ferons pas d’opérations au sol. »
« La France travaille pour que des solutions politiques soient trouvées en Syrie. Nous devons parler avec tous les pays qui peuvent favoriser une transition politique. Cette transition est nécessaire. Rien ne doit être fait pour consolider la position de Bachar el-Assad. »
« Bachar el-Assad, c’est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c’est lui qui a tiré sur son peuple, c’est lui qui a bombardé des civils, c’est lui qui a utilisé des armes chimiques. Depuis trois ans, cette question sur ce qu’il peut faire est posée, nous l’avons toujours dit, le maintien de Bachar el-Assad n’est pas possible. C’est la position que nous voulons faire partager avec la Russie et l’Iran. La solution ne passe pas par Bachar el-Assad, à terme il doit partir »
« Quand j’entends certains dire que « c’est le moins pire »… C’est toujours la même histoire avec les dictateurs. Comment voulez-vous qu’un Syrien qui a vu sa famille massacrée puisse revenir à la table des négociations avec Bachar el-Assad » .
« La Russie est un allié du régime syrien. Cela ne veut pas dire que la Russie est un allié indéfectible de Bachar el-Assad. La Russie veut elle aussi trouver une solution. Ce qui se produit en Syrie a des conséquences majeures au Liban. Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, il y aura une conférence internationale de soutien pour le Liban. J’irai au Liban pour aller dans un camp de réfugiés pour voir comment aider les autorités. »
Les réfugiés
« La France n’est pas dans la même situation que l’Allemagne. L’Allemagne pense qu’elle aura 800.000 personnes. Si je ne m’attache qu’au droit d’asile, nous en aurons 60.000 en 2015 », distingue le président de la République.
François Hollande justifie par ailleurs le refus d’utiliser le terme de quota: « J’ai refusé ce terme car il véhiculait de l’ambiguïté. Le seul changement c’est que c’est obligatoire. »
« Les Français sont un grand peuple forgé de générations qui parfois venaient de très loin », rappelle François Hollande.
« Pour ceux qui sont déjà arrivés et relèvent du droit d’asile, il y aura ce mécanisme permanent et obligatoire », annonce-t-il. Hollande plaide ainsi pour des centres dans les pays d’origine ou de transit pour éviter une « crise humanitaire gigantesque ».
« Nous devons agir avec les pays d’origine et de transit, si nous voulons éviter l’exode, l’enjeu est de fournir une aide humanitaire à tous ces pays. Il faut élaborer une politique de co-développement. Ce sera l’objet du sommet de La Valette le 11 novembre prochain, la France fera des propositions. L’immigration est une question qui touche les pays du sud et non pas les pays du nord comme on le fait croire », explique le président de la République. « Depuis plusieurs semaines la France et l’Allemagne préparent un plan global. Il sera soumis au conseil des ministres de l’Intérieur le 14 septembre prochain ».
« Nous ferons la proposition d’une conférence internationale pour les réfugiés. Nous serons prêts à l’accueillir à Paris », ajoute-t-il.
«Depuis le début de l’année, 350.000 personnes ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. C’est beaucoup, trois fois plus que l’année dernière. Cette crise doit être réglée, elle le sera avec le concours de la France. »
« Face à ces drames j’ai proposé un mécanisme permanent et obligatoire d’accueil des réfugiés avec une répartition entre les pays. Pour la France, cela représentera 24.000 réfugiés à accueillir et nous le ferons. »
Ukranie
« En février, avec les présidents ukrainien, russe et Angela Merkel, nous avons conclu un accord pour un cessez-le-feu. Il y a eu des retards, des morts, mais le processus est amorcé. Le cessez-le-feu a presque été respecté, il y a encore eu des victimes. Le Parlement de Kiev a voté une loi constitutionnelle, des élections sont envisagées pour la fin de l’année. »
« Avec la chancelière et le président Porochenko nous avons eu une conversation avec Vladimir Poutine. Ainsi je proposerai qu’une réunion puisse se tenir à Paris avant l’assemblée générale des Nations unies, car les engagements de Minsk courent jusqu’à la fin de l’année »
Royaume-Uni
« La France souhaite que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne, déclare François Hollande. Quitter l’UE ne serait pas son intérêt sur le plan économique. Le premier ministre britannique souhaite une discussion. Si la discussion porte sur les principes fondamentaux de l’UE nous ne voulons pas de modification des traités ! »