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Le président national des « Jeunes actifs » des Républicains, Franck Allisio, a annoncé dimanche à Marseille son ralliement au Front national.
Source AFP

« J’ai adressé ce matin ma démission à Nicolas Sarkozy en tant que président des Jeunes actifs des Républicains. J’ai également précisé dans cette lettre que je quittais ma famille politique », a expliqué Franck Allisio, 35 ans, à la permanence du FN à Marseille, accompagné de plusieurs cadres du FN, notamment la tête de liste Paca Marion Maréchal Le Pen.
« Ce n’est pas une décision facile, ça prend du temps à mûrir. Il était beaucoup plus simple et plus confortable d’y rester », a poursuivi M. Allisio, précisant qu’il avait fait 5 ans de cabinet ministériel sous des gouvernement de droite et qu’il aurait sans doute pu y retourner en cas de victoire des Républicains. « A un moment donné, il faut choisir entre son confort, ses intérêts, l’habitude, et ses convictions », a expliqué ce militant depuis 12 ans à l’UMP/LR.
« Si l’UMP revenez aux affaires en 2017, ce serait avec les mêmes hommes et les mêmes femmes, qui redeviendraient à peu près les mêmes ministres pour (…) faire à peu près la même chose. Je ne voulais pas être complice d’une trahison des électeurs et des militants une nouvelle fois », a-t-il justifié.
Incarnation de la « droite désabusée »
« On ne peut pas avoir éternellement un corps où la tête pense centriste quand le corps des sympathisants, des militants et des électeurs pensent quelque-chose qui se rapprochent de Marine Le Pen », a-t-il estimé Regrettant le « fossé » qui existe selon lui entre la base et les responsables politiques des Républicains.
Selon Marion Maréchal Le Pen, Franck Allisio incarne « cette droite désabusée, qui a participé activement au sein de l’UMP, qui a vu les choses de l’intérieur, qui est membre du bureau politique, qui a vu ce fonctionnement et qui depuis quelques mois déjà, a commencé à ne plus pouvoir supporter les reniements successifs de cette famille politique. Et qui finalement, par souci de cohérence, a décidé de rejoindre le Front national« . « En cela, il représente une grande partie de cette électorat UMP qui se sent très mal à l’aise aujourd’hui dans cette famille politique », a-t-elle estimé.
« Franck fait partie de ces gens qui aujourd’hui ont le courage de bousculer les choses, de mettre un coup de pied dans la fourmilière et va permettre certainement de faire basculer au sein des électeurs, un bon nombre de ces déçus de droite », a-t-elle jugé. M. Allisio, qui doit figurer sur la liste FN des Bouches-du-Rhône pour les régionales de décembre, a d’ores-et-déjà été nommé comme l’un des porte-parole de Marion-Maréchal Le Pen durant la campagne.