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Par Tristan Quinault Maupoil

Patrick Devedjian, président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine

L’ancien ministre estime que certaines questions posées par les Républicains (LR) sur l’immigration ne sont pas acceptables.

L’assimilation? Très peu pour Patrick Devedjian, le président du conseil départemental des Hauts-de-Seine. Pour l’ancien ministre, le tournant souhaité par Nicolas Sarkozy pour tourner la page d’un «modèle d’intégration qui a explosé», n’est pas souhaitable. C’est sur LCP que le patron du 92 a livré vendredi son malaise avec ce débat, relancé par le président des Républicains, qui a invité les militants à trancher entre le terme «assimilation» ou «intégration». «Je ne comprends pas très bien cette distinction. Moi, qui suis d’origine arménienne, suis-je assimilé ou intégré?», s’est-il demandé.

«Je me souviens d’où je viens, je crois que je suis un bon Français!», a répondu l’ex-ministre. Et de confier sa définition des deux termes en débat: «Je pense que l’intégration, c’est quand on a trouvé toute sa place dans la communauté et l’assimilation, c’est quand on a oublié d’où l’on vient». Une intervention qui intervient alors que les militants sont invités à voter sur des questions sur l’immigration visant à trancher la ligne du parti. «Les Républicains travaillent. Tout ce qui est sorti n’est pas nécessairement acceptable. Il y a à boire et à manger», commente Patrick Devedjian.

Le matin même dans Le Figaro c’est l’ancien premier ministre Alain Juppé qui a critiqué le terme d’«assimilation»: «Si, par assimilation, on veut signifier que ceux qui veulent devenir français doivent assimiler nos valeurs (…) et respecter notre culture, on ne peut être que pour. S’il s’agit de nier les différences ou l’identité de chacun, le terme n’a pas de sens.»

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