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Discours prononcé ce dimanche à l’ocacsion du grand rassemblement pour l’alternance en Ile-de-France autour de notre candidate Valérie Pécresse.

Mes amis,

Nous étions 2000 à Rosny au mois d’avril, nous sommes 4000 aujourd’hui à Nogent pour soutenir Valérie Pécresse dans sa conquête de l’Ile-de-France.

Je crois être le premier à l’avoir publiquement soutenu.

Lorsque Valérie est venue me confier qu’elle serait candidate à la région, je lui ai dit, « fonce ! ».

Fonce contre ceux qui pensent que la région Ile de France est la citadelle imprenable de la gauche.

Fonce contre ceux qui se résignent à ce que les lumières de Londres, Berlin ou Barcelone soient les refuges de la France qui broie du noir.

Fonce pour les entrepreneurs, les chercheurs, les artistes, les startups qui aimeraient trouver dans l’ile de France le foyer de toutes leurs audaces.

Fonce pour alléger leurs contraintes, leurs impôts, fonce aussi pour ces agriculteurs et ces artisans que j’ai rencontrés et qui ne peuvent plus se payer un euro de salaire lorsqu’ils ont fini de payer les taxes, les impôts et les cotisations.

Fonce pour les universités et les laboratoires franciliens qui doivent être au premier rang dans la bataille mondiale du savoir et de l’innovation.

Fonce en disant que l’idéal du progrès commande de bousculer le culte du risque zéro.

Fonce, Valérie, pour les jeunes qui n’ont ni formation, ni emploi et qui sont les victimes des conservatismes de la gauche. Cette jeunesse à qui on a promis des emplois précaires dans les structures parapubliques, un travail à 35 heures et une retraite à 60 ans, n’en peut plus.

Avec 600.000 chômeurs de plus depuis 2012, cette génération trompée sait maintenant que le bonheur est une conquête et pas un terrain balisé par des bureaucrates socialistes.

Fonce, Valérie, pour ceux qui ont le regard si triste dans le RER de 18 heures, parce que les transports marchent mal, parce que leur feuille d’impôt a bondi en trois ans, parce que leur enfant décroche, faute d’avoir trouvé sa voie dans l’apprentissage.

Fonce pour ceux qui attendent un logement et qui souffrent de voir leurs quartiers devenir un ghetto où les dealers et les fanatiques font régner leur loi.

Fonce Valérie, contre tous ceux qui confondent la liberté et la permissivité, l’égalité et l’égalitarisme, le progrès et l’air du temps, la fraternité et l’assistanat.

Dis-leur ce qu’est notre République Française.

Et fonce pour imposer ton éthique, ton intégrité, face à ces petits arrangements entre amis qui sont contraires à l’intérêt général.

Fonce aussi contre ceux de la firme Le Pen, contre leurs mensonges, contre ces frontières qu’ils veulent ériger autour la région capitale, elle qui, au contraire, doit rayonner de par le monde.

Oui, Valérie, fonce et gagne !

Gagne pour rappeler à tous ceux qui l’oublieraient que l’union de la droite et du centre est la condition de nos victoires futures.

Gagne pour donner aux franciliens les chances que le gouvernement socialiste ne leur offre pas.

Gagne pour donner aux Parisiens la région unie qu’ils méritent.

Développement économique, emploi, sécurité, formation, logement, transport, fiscalité : une autre politique est possible !

De quoi a besoin l’Ile de France ?

D’une audace pour faire de cette région la première en Europe ; d’une nouvelle gouvernance pour dépoussiérer les habitudes ; d’une personnalité qui incarne l’Ile de France !

Tout cela Valérie, je le vois dans ton projet, je le vois dans tes yeux et dans tes rêves qui te poussent à réclamer, pour les franciliens, le meilleur de ce que la France peut faire.

Je connais ton énergie sans faille. Je t’ai vu en mission lorsque tu étais membre de mon gouvernement : toujours batailleuse face aux conservatismes mais toujours capable d’unir les bonnes volontés ; toujours libre mais toujours fidèle en valeurs et en amitié.

Bien évidemment, Valérie Pécresse ne pourra pas à elle seule relever une situation que le pouvoir actuel a gâché mais, commune par commune, département par département, région par région, nous pouvons créer les conditions d’un vrai redressement national pour lequel je m’engage avec vous.

J’avais dit un jour que la « faillite » n’était pas une menace abstraite… On avait souri !

Il y a trois mois, tout le monde était au chevet de la Grèce et plus personne ne souriait.

De cette crise, François Hollande oublie l’essentiel, et l’essentiel c’est pour qu’un peuple reste souverain, pour qu’il n’ait pas à subir comme les grecs la volonté des autres, il doit se réformer par lui-même et pour lui-même.

Souveraineté ne rime pas avec lâcheté !

Tout gouvernement qui se ment à lui-même est un jour rattrapé par les réalités.

Oui, tout Etat qui se laisse aller prend le risque d’être, un jour, dominé.

Cela, pour mon pays, je ne l’accepterai jamais !

Tout comme je n’accepte pas de voir notre pays incapable d’avoir une position claire sur les réfugiés et sur la stratégie nécessaire pour abattre l’Etat islamique.

Il y a un an, j’étais avec Valérie dans les camps de réfugiés en Irak, au Liban. J’avais alerté le gouvernement sur le drame humanitaire qui s’amplifiait et qui ne pouvait que pousser tous ces exilés vers l’Europe.

Que de temps perdu pour agir sur place.

Que de temps perdu par ce gouvernement pour comprendre qu’il faut bâtir une vraie coalition internationale, avec l’appui de la Russie et de l’Iran, pour chasser les fanatiques et trouver une issue politique en Syrie.

Mes amis, dans cette campagne, les enjeux régionaux et nationaux sont mêlés. Comment pourrait-il en être autrement ?

Le pays a mal, le pays souffre… et l’on voudrait qu’il ne dise pas ce qu’il a sur le cœur ?

Pour ceux qui hésiteraient, voici trois bonnes raisons de sanctionner le pouvoir et, pour tout dire, trois messages pour le Président.

Premier message : monsieur Hollande, nous allons vous sanctionner parce que vous n’avez cessé de mentir aux français. Vous disiez que la crise était conjoncturelle, vous assuriez que les déficits seraient rapidement réduits, vous affirmiez que le chômage allait bientôt décroitre, vous assuriez l’année dernière que «la reprise était là » …

L’erreur est humaine mais sa répétition devient un mode de gouvernement que les Français n’acceptent plus.

Le second message sera pour votre bilan.

600.000 chômeurs de plus depuis 2012 ; 70 milliards d’impôts en plus ; 300 milliards de dettes en plus dans un contexte économique international favorable

Mais ça n’est pas tout, votre bilan, c’est aussi la crise identitaire qui amène beaucoup de Français à douter de leur pays, et c’est la montée en flèche de l’extrême droite.

En 2012, vous promettiez de « ré-enchanter la France » ! Elle est plus que jamais tourmentée par des cauchemars.

Quel est l’avenir qu’on nous promet ?

Un modeste 1% de croissance, 1 jeune sur 5 au chômage, une dette à 100% du PIB : voilà l’année 2016 qui se profile.

L’avenir est sombre mais les socialistes voudraient que ces régionales soient locales et parsemées de roses… Désolé, les Français ont suffisamment avalé d’épines !

Troisième message enfin, il est pour l’avenir.

18 mois nous séparent de la prochaine élection présidentielle… 18 mois encore et aucune réforme d’envergure n’est à l’agenda alors que l’urgence est partout.

Manuel Valls nous a dit qu’on allait réfléchir au code du travail et au dialogue dans les entreprises…

Mais attention : pas touche aux 35 heures, pas touche au contrat de travail, pas touche aux salaires… Bref, on va autoriser les entrepreneurs et les salariés à discuter des pauses casse-croutes et de la taille des escaliers…

Nous, nous proposons une réforme radicale de notre marché de l’emploi en recentrant notre code du travail sur l’essentiel, en doublant les seuils sociaux, en faisant sauter les 35h et en renvoyant vers les entreprises et les salariés le pouvoir de négocier leur organisation.

Certains disent que les Français ne sont pas prêts à cette révolution. C’est faux !

Les salariés sont beaucoup plus lucides et courageux que leurs élites.  Le résultat du référendum organisé par l’entreprise SMART, sur le site de Hambach, est une leçon pour tous ceux, syndicats et politiques, qui pensent que les salariés sont viscéralement conservateurs.

Quant à Emmanuel Macron – l’homme qui parle mais qui n’agit pas – il suggère de réfléchir sur le statut de la fonction publique.

Pas touche, lui dit Martine Aubry !

Et pourtant, la France avec ses 5 millions de fonctionnaires et ses déficits en cascade pourraient utilement resserrer ses effectifs pour investir dans un Etat fort, avec des agents motivés, à 39 heures et mieux payés.

L’urgence est là, partout, mais François Hollande attend. Il attend que la conjoncture veuille bien nous porter. On est en cale sèche et le capitaine de pédalo attend que la mer veuille bien remonter. Ce pouvoir est déconnecté.

La meilleure façon d’exiger un peu d’action, un soupçon d’audace, est de sanctionner par les urnes ceux qui font du surplace.

Mes amis,

Comme vous tous, j’aime mon pays de toutes mes fibres et je me bats pour lui comme on se bat pour sa famille.

Je veux l’aider à retrouver sa prospérité ; je voudrais que pour chaque individu le dépassement de soi puisse être possible ; j’aimerais que le goût de la liberté soit plus fort que la peur de l’échec ; je souhaiterais que vous soyez toujours fiers d’être Français.

Durant des siècles nos ancêtres ont travaillé dur pour faire de la France un grand pays.

Chacun de nos territoires a vu naître des bâtisseurs, des créateurs, des penseurs et des héros. Des hommes et des femmes qui se sont montrés dignes des grandeurs humaines, qui ont fait de la France un visage, un roman, un idéal, une lumière qui attire les regards du monde.

Aujourd’hui c’est une femme qui s’apprête à écrire une magnifique page de cette histoire.

J’aime Valérie.

Vous aimez Valérie.

Les Franciliens vont adorer Valérie Pécresse !