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Hier, à l’ONU, Vladimir Poutine a proposé un plan pour combattre Daesh. Il y a là une opportunité pour bâtir une vraie coalition internationale pour démanteler l’Etat islamique. Au lieu de saisir cette opportunité, au lieu d’utiliser intelligemment l’initiative des autorités russes pour débloquer la situation sur le terrain, François Hollande a cru habile de jouer les matamores. A force de faire du sort de Bachar el Assad le nœud d’une stratégie collective pour abattre l’Etat islamique, on reste au point mort et pendant ce temps-là les fanatiques avancent. Que le plan russe ne soit ni parfait, ni angélique, est un fait. Mais quelle alternative François Hollande ou Barak Obama offrent-ils, à part des bombardements aériens qui, à l’évidence, restent insuffisants ?

Jusqu’à maintenant, le président de la République n’a pas fait preuve d’une grande clairvoyance diplomatique et militaire : il aura fallu un an pour comprendre qu’il fallait frapper Daesh en Syrie ; un an pour comprendre que Moscou et Téhéran pouvaient être utile à la résolution du conflit ; lui faudra-t-il encore un an pour sérier les priorités : la première est de gagner la guerre contre les djihadistes qui menacent notre sécurité; la seconde est de peser sur l’évolution du régime de Damas avec l’appui de ses alliés que sont la Russie et l’Iran. On peut le regretter, mais la paix a ses froides réalités.