Étiquettes
Ces entreprises ont la réputation de peu communiquer. Ce n’est pas le cas. Recherche dans le Jura franco-suisse.
Deux cents entreprises industrielles de l’arc jurassien franco-suisse ont participé en juin à un projet de recherche Interreg sur le thème de la communication (COM-PME B2B). Les résultats viennent de paraître dans un petit livre blanc portant sur leurs bonnes pratiques. Les chefs d’entreprises du décolletage, de la mécanique de précision, de bureaux d’études et autres industriels le confirment: «Ce n’est pas parce que l’on ne peut pas toujours communiquer le nom de ses clients que l’on doit rester dans l’ombre.»
Les sous-traitants doivent en principe rester discrets. Ils sont nombreux à agir sur les étapes de fabrication d’un produit fini et quand on fait partie d’un groupe (ou que le client ne souhaite pas communiquer sur ses fournisseurs), vouloir briller en individuel ne se fait pas..
Les sous-traitants sont réputés devoir rester invisibles, notamment ceux qui ne cherchent pas de main-d’œuvre qualifiée, ni de clients potentiels, qui n’ont rien à craindre de la concurrence, ceux sur lesquels les aléas monétaires (franc-euro en particulier) ne produisent pas d’effet, même indirectement.
Il existe toutefois des PME cotraitantes fières de leur savoir-faire, riches de leurs expériences, pro-actives, innovantes, qui veulent anticiper les virages politico-conjoncturels. Elles espèrent que l’on pensera à elles en cas de besoin: elles recherchent donc une certaine visibilité.
Les sujets et instruments les plus souvent utilisés passent par les noms des clients. Les sous-traitants communiquent en général sur la qualité des services associés (livraison, service après-vente…), les prestations autour des produits et services fournis, les produits annexes, les projets réalisés avec des hautes écoles, l’histoire de l’entreprise, les avancées technologiques, les collaborateurs et leur savoir-faire, les conditions de travail, l’inscription dans le territoire, l’engagement dans la formation professionnelle, ou encore l’implication dans la vie locale.
Une image globale et une réputation se construisent sur des thèmes multiples qui contribuent tous à gagner en notoriété et à créer du lien avec son public-cible. Une bonne communication n’est définitivement pas réservée aux entreprises qui fabriquent des produits finis, au contraire.
Le site internet, le bouche à oreilles et le salon professionnel restent les instruments de communication les plus plébiscités. La plaquette ou brochure d’entreprise reste bien utilisée, à la cinquième place des outils de communication les plus efficaces. Quant à la présence sur les réseaux sociaux, les deux tiers des entreprises n’y voient pas d’intérêt, la prudence étant de mise après quelques mauvaises expériences (des stagiaires trop loquaces par exemple, et des liens fournisseurs-clients portés sur la place publique (http://www.com-pme-b2b.fr).
*EPSILUS Stratégie et Communication
**Haute Ecole de Gestion Arc