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Bombardement, Daesh, Etats-Unis, Karine Bechet-Golovko, Lavrov, oppostion modérée, Russie, Syrie, Terrorisme

« They don’t care whether Assad stays or not. They want to secure their interests, and they want to keep access to the Mediterranean for sure »
Mais la presse américaine, la presse quotidienne commence à soulever la question de la politique américaine de formation, armement et soutient de l’opposition dite « modérée » dans le moyen Orient. Car peut-on réellement considérer comme « modéré » un homme armé qui tire? Pour Lavrov, non. Pour lui un terroriste est un homme qui ressemble à un terroriste et se comporte comme un terroriste et se bat comme un terroriste. Dans ce cas, il tombe dans la catégorie des « terroristes » contre lesquels l’aviation russe se bat en soutien à la Syrie. Et cela porte ses fruits, l’armée syrienne gouvernementale avance et fait ainsi reculer au sol les terroristes des différents groupuscules.
Et le Wall Street Journal de rappeler que ce sont ces « modérés », justement, que les Etats Unis ont armés et formés pour lutter contre le régime de Bashar Al-Assad. Et la Russie accuse les Etats Unis de ne pas lutter contre Daesh, mais en réalité contre Assad. Cette politique est par ailleurs un échec, ce qu’affirmait déjà le sénateur américain MacCain, mais pour autant il accuse le Russie de bombarder les « modérés » armés et financés par la CIA. Autrement dit, même aujourd’hui, le but réel de la campagne de la coalition américaine est bien de faire tomber Assad pour mettre en place cette opposition « modérée », armée et combattante.
Pour autant, lorsqu’un groupe d’individus prend les armes et se bat contre son pays, son Gouvernement et sa population, il n’est plus dans l’opposition politique, mais dans le combat armé. Il est donc terroriste.
Position russe, qui n’est pas partagée par le Président français. Dans un maginifique article digne de la propagande de bas-étage, le JDD rapporte la parole présidentielle en parlant du Président russe:
« Non, pour l’instant, ce n’est pas notre allié, il est l’allié de Bachar El-Assad »
Au moins, la France a choisi son camp. Même si des bruits de victimes civiles commencent à courir suite aux bombardements français de camps d’entraînement en Syrie. Peu importe que le combat contre les terroristes avance grâce à la Russie. Puisque c’est la Russie, il ne peut être question de la soutenir. Il valait mieux soutenir l’initiative américaine de mettre en place un zone interdite de survole en Syrie, ce qui, comme l’écrit le Financial Times, aurait permis de gêner l’armée de Assad. Ce plan a échoué suite à l’intervention russe. Donc effectivement, la France ne peut considérer V. Poutine comme un allié.
Mais contrairement à la France, qui s’est privée de politique étrangère, les Etats Unis s’adaptent en fonction de la situation pour ne pas perdre la face. Et devant l’avancée particulièrement rapide de l’aviation russe et de l’armée syrienne contre Daesh et les différents groupes terroristes, le téléphone rouge fonctionne à plein régime, comme l’écrit Politico. Une issue doit être trouvée et peut être même une coordination des opérations. Mais la position américaine est complexe, toujours à deux étages. Car parallèlement à la recherche d’un compromis qui ne soit pas humiliant, le Président Obama accuse la Russie d’aider l’Etat islamique en bombardant également les terroristes « modérés », car ils ne pourront pas lutter contre Daesh. Comme si ils le faisaient jusque-là … En revanche, les Etats Unis perdent leurs « alliés contre Assad » sur le terrain, car déjà plus de 3000 membres de différents groupes terroristes comme l’Etat islamique, le Front al-Nosra et Deich al-Yarmouk se sont sauvés en Jordanie devant l’arrivée de l’armée régulière et l’annonce des frappes russes.
Si la France ne réoriente pas sa politique étrangère, comme l’Allemagne est en train de la faire, elle finira par se discréditer totalement.