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Le président François Hollande a dénoncé mardi des violences « inacceptables » contre des membres de la direction d’Air France, qui peuvent avoir des « conséquences sur l’image, sur l’attractivité » de la France.

« Ca compte, le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l’image, sur l’attractivité » du pays, a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’Ecole nationale supérieure maritime, au Havre.

Quant à Manuel Valls, il se rend à 11H00 au siège de la compagnie à Roissy où il rencontrera notamment les membres de la direction agressés lundi après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes, a annoncé Matignon.

Depuis le Japon, le Premier ministre s’était dit lundi « scandalisé par les violences inacceptables » survenues lors de la réunion du comité central d’entreprise (CCE) et avait exprimé « tout son soutien » à la direction.

« La meilleure réponse » aux incidents de lundi, est la reprise du dialogue, a estimé pour sa part mardi le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies.

La situation a brutalement dégénéré à Air France lundi avec l’agression du DRH, qui a « manqué de se faire lyncher » après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes, poussant gouvernement, direction et syndicats à appeler au calme.

Les violences commises par des manifestants ayant envahi la réunion du comité central d’entreprise (CCE) ont fait au total 7 blessés dont un grave, un vigile désormais sorti du coma, selon un porte-parole de la compagnie aérienne.

Air France a annoncé son intention de porter plainte.

Sous des cris « à poil, à poil », « démission », le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s’est retrouvé torse nu, chemise déchirée, avant de s’échapper en escaladant un grillage, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le DRH a « manqué de se faire lyncher », a rapporté une source syndicale. « Choqué » et « déçu », M. Broseta a pourtant refusé que « l’opprobre soit jeté sur l’ensemble du personnel ». Pierre Plissonnier, responsable de l’activité long courrier à Air France, a été malmené de la même manière.

« Inacceptables », « scandaleux », « irresponsables »: ces événements, qui ont mis fin brutalement au CCE, ont suscité de nombreuses condamnations politiques, patronales et syndicales.