Étiquettes
François Fillon (Les Républicains) se présentera à la primaire de la droite pour 2017 « quoi qu’il arrive », « il y en a qui peuvent toujours rêver » qu’il ne se présente pas, a-t-il déclaré mercredi.
« J’irai quoi qu’il arrive », a répondu François Fillon, invité de l’émission « Questions d’info » LCP-France Info-Le Monde-AFP, alors que les sondages actuels ne lui sont pas favorables. « Je n’ai aucune confiance dans ces sondages », a-t-il insisté.
Interrogé sur un possible retrait et un désistement pour Alain Juppé, il a lâché: « il y en a qui peuvent toujours rêver ! »
« On a toujours dit –je ne crois pas être le seul, Alain Juppé aussi– que si les primaires, d’une manière ou d’une autre, n’étaient pas organisées correctement, à ce moment-là chacun reprendrait sa liberté », a-t-il également lancé en direction de Nicolas Sarkozy. « Mais je ne peux pas croire à ça ! »
François Fillon a également prévenu que le non-respect de l’engagement de 10.000 bureaux de vote au minimum pour la primaire constituerait un casus belli: « il y a eu un accord au moment de la création des Républicains dans lequel il y a un chiffre minimum. Ce chiffre, il n’est pas question de revenir dessus ».
L’ancien Premier ministre a aussi estimé que « le candidat qui sortira de la primaire de la droite et du centre a quand même pas mal de chances de gagner l’élection présidentielle ».
Par rapport à ses principaux concurrents pressentis, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, « les électeurs de droite peuvent choisir soit le camp de la libéralisation de l’économie », qu’il incarne, « soit le camp de la réforme tranquille et heureuse d’Alain Juppé, soit le camp de la réaction énergique à tous les sujets de Nicolas Sarkozy, mais qui conduit inéluctablement à l’augmentation des contraintes, des règlements, des impôts parce qu’à chaque fois que l’on veut réagir à tous les évènements de la société comme il a toujours voulu le faire, on augmente la contrainte étatique. »
Il reproche notamment à ses deux rivaux « une conception plus étatiste, plus traditionnelle de l’économie ». « Ils ont toujours le logiciel qui consiste à remettre l’Etat comme contrôleur, normateur de toutes les règles économiques », eux qui « présentent un autre programme qui n’est pas aussi radical que le mien ».
« Je suis le seul à être dans une logique de libération de l’économie nationale », a-t-il assuré.
M. Fillon refuse « de dire qu’on a tous le même projet aujourd’hui, je pense que personne ne peut dire cela », et assure que la primaire sera « un vrai débat, ce ne sera pas une question de casting, une bataille d’égos, ce sera une bataille autour d’un vrai projet. »
AFP