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Par Cécile Maillard 

Principal objectif de la conférence sociale de ce lundi 19 octobre : maintenir la dynamique du dialogue social. Il est attaqué de toutes parts, alors que François Hollande veut en faire le marqueur de son quinquennat.


Lors d’une précédente conférence sociale en 2012- Crédits : présidence de la république

Il ne devait plus y avoir de grand-messe sociale, mais uniquement des mini-conférences sociales thématiques. En fait, c’est bien une grand-messe qui se tiendra lundi 19 octobre, au Conseil économique, social et environnemental (CESE), mais d’une journée au lieu de deux. Plénière le matin sur « les mutations du travail sous l’effet de la révolution numérique », avec un discours d’ouverture du président de la République, qui aura rencontré tous les partenaires sociaux, puis trois tables rondes simultanées l’après-midi (lire encadré), et un discours de clôture du premier ministre. Du classique, quoi.

 Le dialogue social, malmené par les images d’Air France, critiqué par des politiques qui attaquent les syndicats et prônent le dialogue direct avec les salariés, accusé par une frange de la CGT d’être une abdication devant le patronat, traverse une période de fragilité. Or François Hollande a décidé d’en faire le marqueur de son quinquennat, une méthode au coeur de sa stratégie. L’intérêt principal de la conférence sociale est d’ « entretenir la dynamique engagée autour du dialogue social, attaqué des deux côtés », reconnaît-on dans l’entourage du président de la République. Seule consolation: l’accord inattendu trouvé vendredi entre le patronat et trois syndicats, sur les retraites complémentaires, qui montre que le dialogue social fonctionne encore.

Absence de la CGT

L’Elysée essaie d’y croire, en dépit du choix fait par la CGT de ne pas participer. « Pourtant, les sujets abordés sont des thèmes historiques de la CGT », s’agace-t-on à l’Elysée. La CFDT aussi a regretté à demi-mot l’absence de la CGT : « il y a des propositions qu’on pouvait porter ensemble » sur le compte personnel d’activité (CPA), a déploré vendredi son secrétaire général, Laurent Berger. La CGT a décidé de ne pas participer à la conférence sociale après l’arrestation de salariés d’Air France et suite aux prises de position du gouvernement sur cette crise.

En fin de journée, Manuel Valls présentera le calendrier social de l’année à venir. La future loi sur le travail, qui doit être votée avant l’été, détaillera le CPA, prendra des mesures découlant du rapport Combrexelle sur le dialogue social, et traitera des questions sociales liées aux bouleversements du travail par le numérique. Le gouvernement espère que les partenaires sociaux décideront d’engager des négociations interprofessionnelles sur certains points du CPA comme la mobilité, les liens avec le régime d’assurance chômage… Histoire d’entretenir la dynamique du dialogue social ?

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