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À l’occasion de la séance des questions au gouvernement, j’ai souhaité cet après-midi m’adresser solennellement à Manuel Valls

Dimanche la Chancelière Allemande, en déplacement à Istanbul, a proposé au gouvernement Turc de M. ERDOGAN d’accélérer le processus d’adhésion à l’union européenne en échange d’une meilleure coopération sur la question des réfugiés syriens.

Monsieur le Premier Ministre, le gouvernement français soutient-il cette position ?

Madame MERKEL s’est-elle exprimée au nom de l’Union Européenne ?

Si ce n’est pas le cas, le gouvernement français a-t-il demandé des explications à la Chancelière ?

Mme MERKEL ne peut pas après avoir grand ouvert les portes de l’Allemagne, donc de l’Europe aux réfugiés sans concertation avec ses partenaires, rattraper son erreur en marchandant une adhésion de la Turquie à l’Europe qui n’est ni souhaitable, ni possible.

Depuis l’adoption en 2005 de l’obligation de soumettre au référendum toute nouvelle adhésion à l’union européenne, chacun sait que la France mettra son veto à l’entrée de la Turquie en Europe.

Il est donc dangereux de laisser ce marchandage prospérer.

La Turquie est un grand pays avec lequel l’Europe doit compter et ce n’est pas lui rendre service, ni rendre service à l’Europe que de lui mentir sur son avenir.

Monsieur le Premier Ministre, je vous demande solennellement devant l’Assemblée Nationale de clarifier la position de la France.