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L’ancien premier ministre n’a pas été impressionné par l’interview du chef de l’État sur RTL, lundi 19 octobre.
Même si le candidat à la primaire Les Républicains reconnaît que la décision concernant les retraites complémentaires est une « bonne réforme », il estime qu’il ne faut « pas prendre les Français pour des imbéciles ». Le président de la République « au lieu de se saisir du courage des partenaires sociaux, continue de ne rien faire, de ne pas vouloir bouger si sur ça, ni sur le temps de travail« . François Fillon explique être « conforté dans l’idée que les Français sont beaucoup plus lucides et prêts au changement que les responsables politiques ne le pensent ».
Tout le monde voit que la conférence sociale est un endroit où on va parler de tout sauf des sujets qui préoccupent vraiment les Français
François Fillon
L’ancien premier ministre ne croit pas au message de François Hollande. « Il nous a expliqué que la France va mieux. Il y a juste un problème avec le bâtiment, comme si les millions de chômeurs étaient couvreurs, maçons et charpentiers (…) Tout cela n’est pas à la hauteur de la situation. Il croit qu’il va sortir le pays avec sa petite social-démocratie alors qu’en réalité le pays a besoin de changements beaucoup plus profonds ». Il poursuit en décrivant l’intervention du chef de l’État comme une « succession de commentaires qui concrétisent cette impuissance et cet enfumage. Il parle de la conférence sociale comme si c’était un grand moment alors que tout le monde voit que la conférence sociale est un endroit où on va parler de tout sauf des sujets qui préoccupent vraiment les Français« .
Changer les règles pour retrouver l’emploi
Afin que la France « retrouve confiance en elle-même », François Fillon préconise le retour de l’emploi. « Tous les autres problèmes, y compris les problèmes d’identité, ne se résoudront pas. Pour que la France retrouve du travail, il faut changer les règles du jeu, celles du droit du travail et sociales ». Il précise ne « pas être un adversaire des syndicats » et avoir « toujours pensé que le dialogue social était nécessaire ».
Néanmoins, « quand les syndicats sont en situation de blocage, quand leur représentativité est très faible, on peut prévoir en plus des syndicats, des moyens de négocier des sorties de conflits ou des améliorations ». Le candidat à la primaire Les Républicains prend l’exemple de l’entreprise Smart qui a voté, à 56%, en faveur du retour aux 39 heures. « Le gouvernement aurait dû s’emparer de ce sujet (…) Le Président aurait dû s’appuyer sur cet accord pour enclencher un dialogue », ajoute-t-il.
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