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ambiguïté, la promotion des génériques, la protection sociale, les économies en 2016, modulation des allocations familiales
Les économies attendues s’élèvent à 7,4 milliards d’euros, dont 800 millions espérés grâce à la négociation Unédic.
Le gouvernement n’a pas apprécié d’être critiqué pour ne pas avoir justifié dans le détail des 16 milliards d’économies qu’il entend réaliser en 2016. A l’occasion de l’examen à l’Assemblée du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, entamé depuis mardi, le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, s’est ainsi employé à lever toute « ambiguïté sur la réalité des économies » prévues dans la sphère sociale, qui représentent 7,4 milliards.
Le gros de l’effort sera réalisé par une progression des dépenses d’assurance-maladie inférieure de 3,4 milliards à la pente naturelle de la consommation de soins remboursés. Si l’effort s’accroît de 200 millions d’une année sur l’autre, la dépense totale progressera tout de même de 3 milliards, pour atteindre 201 milliards. Comme les années précédentes, ces économies seront obtenues en éliminant des actes ou prescriptions inutiles, en faisant baisser le prix des médicaments, notamment via la promotion des génériques, en diminuant les nuitées à l’hôpital, etc.
Quant aux 3 milliards restant, ils reposeront en bonne partie sur les partenaires sociaux : 1 milliard viendra des efforts sur les retraites complémentaires des salariés du privé, et 800 millions de l’assurance-chômage. Dans le cas de l’Agirc-Arrco, c’est quasiment chose faite, après la signature d’un accord de principe vendredi. Sur l’Unédic, la discussion s’ouvrira au début de l’année prochaine.
Optimisation
Enfin, dans ces 3 derniers milliards, il y a une partie d’optimisation. Les dépenses de gestion des organismes de Sécurité sociale doivent baisser de 500 millions (un objectif ambitieux). La lutte contre la fraude et le ralentissement des dépenses d’action sanitaire et sociale doit économiser 300 millions. Déjà, les années précédentes, le Fonds national d’action sociale géré par la branche famille avait été « rebasé » : considérant que les crédits affectés aux crèches n’étaient pas consommés aussi vite que prévu, la progression annuelle de l’enveloppe avait été recalée sur une base plus réduite. Enfin, le budget de la Sécurité sociale prévoit de revaloriser les prestations sur la base de l’inflation constatée (et non plus prévisionnelle). Economie estimée : 500 millions d’euros