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Des migrants attendent de pouvoir traverser la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne.
Photo: Christof Stache Agence France-Presse Des migrants attendent de pouvoir traverser la frontière entre l’Autriche et l’Allemagne.

Stockholm — Le ton monte entre l’Allemagne et l’Autriche face aux dizaines de milliers de migrants qui continuent d’affluer vers l’Union européenne pour échapper à la guerre et à la pauvreté.

Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a vertement critiqué l’Autriche mercredi pour avoir apparemment abandonné des milliers de personnes à la frontière entre les deux pays, en pleine nuit.

M. de Maizière a ajouté que le comportement de l’Autriche est «déplacé» depuis quelques jours. Il a ensuite déclaré aux journalistes que les dirigeants autrichiens n’ont jamais prévenu l’Allemagne de l’arrivée imminente de milliers de migrants et réfugiés.

Son homologue autrichienne, Johanna Mikl-Leitner, et le ministre de la Défense Gerald Klug ont tous deux déclaré au diffuseur ORF qu’une clôture pourrait devoir être érigée le long de la frontière de l’Autriche avec la Slovénie pour mieux contrôler le flot de réfugiés. M. Klug a évoqué la mise en place de conteneurs pour empêcher les migrants d’entrer sur le territoire de manière désordonnée.

La Slovénie avait elle aussi déclaré mardi qu’elle envisageait de construire une clôture le long de sa frontière avec la Croatie. Le ministre de Maizière a par ailleurs prévenu que la plupart des Afghans qui arrivent en Allemagne seront probablement renvoyés chez eux. Il a rappelé que l’Allemagne et d’autres pays occidentaux ont consacré des millions de dollars au développement de l’Afghanistan; qu’ils ont envoyé des soldats et des policiers pour former les forces de l’ordre afghanes; et que le gouvernement afghan estime lui aussi que ses citoyens devraient rester chez eux.

L’Allemagne a mis en place des mesures pour accélérer le traitement des migrants, ce qui signifie que ceux qui fuient une guerre civile (comme les Syriens) peuvent espérer un accueil rapide, mais aussi que les autres peuvent s’attendre à être expulsés plus rapidement.

Les autorités suédoises ont enfin annoncé qu’elles ne dévoileront plus publiquement où se trouvent les centres d’accueil pour réfugiés, après qu’une vingtaine de ces centres aient été détruits ou endommagés par des incendies, dont certains qui seraient criminels.