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Alors qu’elle attend toujours de savoir si elle pourra déverser 8 milliards de litres d’eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent, la Ville de Montréal a demandé à une firme d’évaluer à quel point son image a été éclaboussée par le retentissement mondial qu’a eu cette histoire.

Ce n’est pas la première fois que la Ville de Montréal demande à Influence Communication d’évaluer les retombées d’une histoire l’ayant éclaboussée. PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
La métropole a confié il y a deux semaines à la firme Influence Communication un mandat pour analyser le retentissement international de ce que plusieurs ont baptisé sur les réseaux sociaux le « flushgate », a appris La Presse. Plus spécifiquement, Montréal veut connaître les impacts sur sa réputation.
La firme Influence Communication a déjà publié sur sa page Facebook une carte des médias dits traditionnels s’étant fait l’écho de l’histoire du déversement des eaux usées. Selon ses données, la nouvelle a ainsi été reprise jusqu’en Inde, en Nouvelle-Zélande et en Afrique.
Nos propres recherches ont permis de constater que l’histoire a été largement couverte en France. L’Agence France-Presse a publié plusieurs dépêches sur l’affaire depuis son déclenchement. Les quotidiens Le Monde (300 000 exemplaires) et Le Figaro(320 000) ont écrit au moins une nouvelle chacun sur le déversement.
L’histoire a également eu des échos dans les quotidiens régionaux français, comme Sud Ouest(260 000) qui a publié le texte « Le Saint-Laurent, fleuve poubelle ». Journal le plus lu dans l’Hexagone, Ouest-France (720 000) a lui aussi parlé de l’affaire en titrant « Montréal prend son fleuve pour un égout » le 10 octobre dernier.
Aux États-Unis, l’histoire a été couverte par l’agence de presse Associated Press, le respecté quotidien TheWall Street Journal ainsi que le réseau de nouvelles ABC. Le déversement a aussi eu des échos quand certains élus américains ont dénoncé publiquement le projet. Une représentante de l’État de New York, Elise Stefanik, et le sénateur Charles E. Schumer ont demandé à l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis d’intervenir pour empêcher que les eaux usées soient déversées dans le fleuve.
Ce n’est pas la première fois que la Ville de Montréal demande à Influence Communication d’évaluer les retombées d’une histoire l’ayant éclaboussée. En septembre 2013, elle a versé 2749 $ à la firme pour analyser l’impact qu’avait eu un avis d’ébullition qui avait touché 1,3 million de Montréalais. À l’époque, des travaux réalisés à l’usine de filtration Atwater en mai 2013 avaient mis en circulation des particules qui troublaient l’eau, déclenchant une crise de plusieurs jours.
Plus récemment, en décembre 2014, Montréal a commandé une étude à Influence Communication pour analyser l’impact médiatique qu’ont les entraves à la circulation sur sa réputation.