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Totalement hors normes, la région parisienne demeure le moteur de l’économie française et génère 4 % du PIB européen.
Avec 12 millions d’habitants sur une surface de 12.000 kilomètres carrés, l’Ile-de-France est aussi peuplée que la Belgique, sur une surface 2,5 fois plus petite ! Comptant 80 % d’espaces naturels, agricoles et forestiers, c’est aussi la région qui compte le plus d’habitants et la plus dense de France. Elle s’organise autour de la capitale politique, Paris, en huit départements de taille inégale puisque la Seine-et-Marne, à l’est, représente à elle seule près de la moitié de la région.
19 % de la population française
Cette densité exceptionnelle génère certes des problèmes sociaux dans les quartiers où les emplois sont rares, mais c’est aussi elle qui fait de la région parisienne le moteur de l’économie française. Elle représente en effet 19 % de la population française et génère 28 % du produit intérieur brut national, soit 4 % du PIB européen devant celui du Grand Londres et de la Lombardie. Quelque 10 % de son PIB sont redistribués vers les autres régions françaises et elle attire 39 % des investissements étrangers en France.
L’Ile-de-France concentre, avec 18,4 milliards d’euros par an, 40,8 % de la recherche et développement française, aux deux-tiers privée, pour 37,4 % des effectifs, soit 150.400 chercheurs dont 95.800 en entreprise. On y trouve aussi 45 % des emplois des industries créatives françaises avec 315.000 personnes. Globalement, la région cumule 5,8 millions d’emplois, dont 86,4 % dans les services, 13,4 % dans l’industrie et la construction et 0,2 % dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche.
Les crédits du métro du Grand Paris engagés
Politiquement l’assemblée régionale d’Ile-de-France, majoritairement à gauche, compte 208 élus. Selon l’Institut Montaigne , ils gèrent un budget de 5 milliards d’euros caractérisé par une baisse de 7,8 % des dépenses d’investissement sur la période de 2009-2014 et une croissance de 32 % de l’encours de la dette sur la même période à 4,73 milliards d’euros. « L’impact des grands projets structurants devrait renforcer le rôle moteur de l’Ile-de-France », note encore l’Institut.
Financé essentiellement par l’Etat et par l’emprunt, le volet transport du projet Grand Paris devrait doter la région d’un réseau de métros automatiques de 200 kilomètres à l’horizon 2030. Il permettra de rapprocher les habitants de l’emploi et de densifier le tissu économique. L’ensemble des crédits, environ 23 milliards d’euros, sera engagé début décembre, rendant le projet beaucoup plus crédible pour les investisseurs étrangers. La modernisation et l’amélioration du réseau de transports existants, s’inscrit dans le même projet global, tout comme l’objectif de construire 70.000 logements par an pour lequel de nouvelles structures se mettent en place. Dans les années qui viennent, les questions de logement devraient être chapeautées par la Métropole du Grand Paris qui rassemblera les 8 millions d’habitants de la zone la plus dense de la région, mais dont la montée en charge sera des plus progressives.