Les réactions aux attentats de Paris

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 Jean-Pierre Chevènement : « Cette vague d’attentats ne sera pas, hélas, la dernière »

 Cette vague d’attentats terroristes n’est pas la première et ne sera pas non plus, hélas, la dernière. Ma pensée va d’abord aux victimes et à leurs familles ».

C’est la guerre qui nous est faite mais une guerre asymétrique. Nous n’avons pas les moyens de la gagner rapidement. Mais nous devons la gagner, d’abord en manifestant notre unité nationale derrière les mesures prises par le Président de la République et par le Gouvernement, ensuite en montrant sang froid, détermination au long cours et, s’il le faut, bravoure.

Les défis se situent à l’intersection des conflits du monde arabo-musulman et des tensions internes de notre société. La menace vise la France et la République. La réponse c’est la France et c’est la République. C’est en appliquant nos principes et nos lois dans toute leur rigueur que nous préserverons la cohésion nationale. Nous finirons par isoler une poignée de criminels fanatiques semeurs de haine.

Le patriotisme et le civisme du peuple français tout entier, c’est-à-dire de la communauté des citoyens dans leur ensemble, permettront de les éradiquer.

Fillon : La guerre est parmi nous

La France vient de subir la pire tragédie terroriste de son histoire. La guerre est parmi nous. L’heure est à la résistance et au combat contre le fanatisme djihadiste. Tous ensemble nous devons agir avec solidarité pour les victimes et confiance à l’égard de nos forces de sécurité. Le Président de la République a pris les décisions nécessaires à la sécurité des Français. L’état d’urgence est décrété et l’unité nationale est maintenant notre devoir. 

Déclaration de Nicolas Sarkozy, suite aux actions terroristes de cette nuit

Face aux attaques terroristes d’une gravité exceptionnelle, mes premières pensées vont aux victimes de ces actes de barbarie, à leurs familles, à leurs proches et aux forces de sécurité qui font preuve d’un courage exemplaire.

Dans ces circonstances tragiques, la solidarité de tous les Français s’impose. C’est dans cet esprit que je soutiens la décision prise ce soir de décréter l’état d’urgence et la fermeture des frontières.

Les terroristes ont déclaré la guerre à la France. Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant.

Le président du MoDem François Bayrou a estimé que le président et le gouvernement « ont la responsabilité de susciter une mobilisation internationale pour mener le combat contre les terroristes djihadistes », dans une déclaration transmise à l’AFP, samedi après la série d’attentats perpétrés à Paris.

« La guerre qui est déclarée va être longue et rude », écrit-il. « La situation exige des responsables publics sang-froid, solidité et unité », a-t-il ajouté. « Le choix de l’unité s’impose à tous », a-t-il dit.

« Le président et le gouvernement ont la responsabilité supplémentaire de susciter une mobilisation internationale pour mener le combat contre les terroristes djihadistes sur tous les terrains où ils doivent être poursuivis et annihilés », a-t-il ajouté.

« Mais au-delà des responsables, tous les Français ont une responsabilité vis-à-vis de leurs proches, un devoir de vigilance pour repérer des comportements susceptibles d’être suspects ou dangereux », a-t-il aussi expliqué. « Unie et déterminée, la nation traversera cette épreuve », a-t-il souhaité.

Juppé (LR) appelle à « l’union nationale » et « internationale »

Aain Juppé appelle samedi à « l’union nationale » mais aussi « internationale » devant une « barbarie terroriste » qui menace « des pays plus ou moins proches », dans un billet publié sur son blog au lendemain d’attentats sans précédent qui ont fait 120 morts à Paris.

« Soyons lucides: la lutte sera longue et rude. Elle va exiger sang-froid, détermination, solidarité. La barbarie terroriste, le (groupe, ndlr) Etat islamique qui la perpètre menacent notre territoire mais aussi de nombreux pays plus ou moins proches », écrit l’ex-Premier ministre Les Républicains.

Selon l’ancien ministre des Affaires Etrangères, « c’est donc d’une union internationale dont nous avons besoin ».

« Pour avoir la force de la mener et de la gagner, nous devons rester unis. (…) La France doit faire bloc, les Français, j’en suis sûr, resteront debout, nous serons forts », a-t-il ajouté.

Face à ces attentats, « une seule riposte: la Nation tout entière doit s’unir autour de ceux qui ont la charge de la défendre, l’union nationale doit se faire autour du président de la République et du gouvernement, le soutien s’impose aux mesures qu’ils viennent de prendre », écrit-il.

Jean-Luc Mélenchon

Qu’il est douloureux, ce froid qui monte dans les os quand on vit des moments comme celui-ci dans Paris, sachant la souffrance des autres, retenus en otages et sentant la mort rôder, blessés transis, familles des morts sidérées et déchirées. De là où nous sommes chacun, nous leur tenons la main. Sur les lampions de la fête, dans les bars et les lieux de gaieté vidés, une bise d’angoisse passe. Je vois sur mon écran de télé ce que les navettes de voitures à gyrophares en bas de ma rue me font deviner. Nos gens armés courent à l’assaut des assassins. Eux s’exposent face à des criminels qui, de leur côté, ne s’attaquent qu’à des malheureux sans défense pris par surprise. Cette lâcheté dit toute l’identité des abrutis sanglants qui sont à l’œuvre du côté des meurtriers. Le cœur saigne avec celui de malheureux exposés à l’hyper-violence de cette nuit. À cette heure, toute querelle s’interrompt. Je forme le vœu que nul ne s’abandonne à la vindicte et conserve sa capacité de discernement. Je forme le vœu que nos responsables gouvernementaux aient tous les moyens d’agir comme ils le souhaitent. Et que nous soyons tous capables de résister à la haine et à la peur que les assassins veulent incruster en nous.

Devant « l’horreur », la présidente du Front national, Marine Le Pen, a également annoncé que son parti suspendait ses campagnes. Mais quelques instants avant, le député européen du Front national Louis Aliot s’en était pris directement au premier ministre, sur Twitter : « Monsieur Valls, vous voyez où est le danger ? Le vrai ! Irresponsable ! »

L’eurodéputé et par ailleurs compagnon de Mme Le Pen faisait référence aux propos récents du premier ministre sur la possibilité de fusionner les listes de droite et de gauche face au « danger » que représente selon lui le FN.

« Fusillade en plein Paris, pauvre, pauvre France abandonnée ! », a écrit quant à lui le député frontiste Gilbert Collard.

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, n’a pas hésité à attribuer cet « immense drame à Paris », au « laxisme et à la mosquéisation de la France ».

Ces attaques surviennent à moins d’un mois des élections régionales. Beaucoup de candidats au niveau local ou de partis au niveau national ont d’ores et déjà annoncé qu’ils suspendaient leur campagne.

Le  Parti socialiste, dont le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, a par ailleurs annoncé sur Twitter qu’il convoquait un bureau national extraordinaire samedi 14 novembre à 18 heures. Selon son entourage, Nicolas Sarkozy a également pris la décision de suspendre la campagne des régionales pour les candidats Les Républicains.

De son côté, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a également indiqué que « toutes les campagnes d’EELV sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », tout comme Valérie Pécresse (Les Républicains) en Ile-de-France, Xavier Bertrand (LR) en Nord–Pas-de-Calais–Picardie, Dominique Reynié (LR) en Midi-Pyrénées–Languedoc-Roussillon ou encore Philippe Vigier (UDI) pour le Centre–Val-de-Loire.

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